Dépenses collectives. Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

la finance pour tous

Une partie des services consommés par les ménages ne sont pas payés directement par ceux qui en bénéficient, mais sont financés par l’impôt ou les cotisations sociales. Les dépenses collectives concernent notamment la santé et l’éducation.

Les dépenses de santé

Les dépenses de santé payées par les ménages représentaient 3,2 % de leur budget consommation en 2021. Mais la dépense totale, y compris les dépenses payées par la Sécurité sociale, est beaucoup plus importante. Aujourd’hui, c’est en réalité le deuxième poste budgétaire des dépenses des ménages (environ 14,7 %).

Pratiquement chaque année depuis 40 ans, la consommation de santé augmente plus fortement que l’ensemble de la consommation. Cette croissance est soutenue par le développement de l’offre de soins, le progrès technique, l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration de la protection sociale. A partir des années 1980 et 1990, les plans successifs de maîtrise des dépenses de santé ralentissent l’augmentation des dépenses et les ménages tendent à en prendre une part croissante à leur charge.

L’éducation

L’éducation représentait, en 2021, 0,4 % de la consommation des ménages. Cependant, la dépense totale d’éducation, représentait environ 6,6 % du total de la consommation des ménages. L’éducation est donc  financée à plus de 90 % par l’État, les communes, les départements et les régions. Ici, on observera que la part consacrée à cette fonction n’a pratiquement pas augmenté malgré la massification et l’allongement des études.

La part de la consommation financée par les prélèvements publics a augmenté régulièrement au cours des dernières décennies et est passée de 20,8 % à 22 % entre 2006 et 2021. Cette tendance atteint semble-t-il un pallier et les dépenses de santé restant à la charge des ménages augmentent maintenant sensiblement plus vite que le total. En attendant peut-être une évolution de même type pour l’éducation.

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