Comment s’informer, à qui s’adresser avant d’investir

la finance pour tous

Avant de souscrire un produit d’épargne, prenez le temps de poser quelques questions… Et surtout, d’obtenir les documents indispensables !

Comment s’informer ?

L’information est l’une des clés principales d’un bon placement. Avant d’investir votre argent, renseignez-vous sur les différentes formules que l’on vous propose et sur leur adéquation avec les objectifs que vous cherchez à atteindre et le risque que vous êtes prêt à supporter. Des notices d’information doivent généralement vous être remises : lisez-les pour connaître les caractéristiques précises des produits.

La lecture de ce site vous ouvre de nombreuses portes, que vous pouvez compléter avec la lecture des journaux financiers, de sites Internet spécialisés et de forums en tout genre. Les organismes officiels, notamment l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), vous permettent par ailleurs de vérifier que les placements que l’on vous propose sont bien autorisés à la vente et que les personnes qui les proposent sont bien autorisées à le faire.

Les intermédiaires financiers vous sont aussi redevables de conseils et d’informations. Ils doivent désormais s’assurer de votre situation patrimoniale avant toute recommandation de produit, puis ils doivent justifier les raisons qui les conduisent à le recommander. Les sociétés cotées, les fonds de gestion collective et la quasi-totalité des placements financiers sont soumis à de substantielles obligations d’information vis-à-vis de leurs actionnaires ou souscripteurs.

A qui s’adresser ?

Les produits financiers sont distribués par différents types d’établissements et plusieurs canaux de commercialisation. Tous n’offrent pas la même aide et les mêmes conseils. Selon que vous soyez néophyte ou expert, que vous ayez de petites économies ou de gros moyens, vous pourrez vous adresser à différents types d’intermédiaires.

Les produits financiers sont en général distribués par les réseaux de commercialisation des établissements qui les mettent au point (les agences des banques vendent les produits de leur maison, par exemple), ou par des courtiers indépendants qui diffusent les placements de sociétés différentes, avec lesquelles ils n’ont pas de lien direct. C’est le cas pour les produits collectifs ou l’assurance vie. Ceux qui sont négociés en bourse, comme les actions ou les obligations, nécessitent de recourir à des intermédiaires agréés pour exécuter les ordres sur les marchés, c’est-à-dire ayant le statut de négociateur. Si vous vous adressez à un intermédiaire qui n’a pas ce statut, il confiera la négociation de vos ordres à un établissement qui en dispose.

La quasi totalité des opérations financières peuvent désormais être réalisées par Internet sans intervention d’un conseiller, mais s’agissant de produits parfois très risqués, il est préférable de réserver cette pratique aux investisseurs avertis, qui connaissent leurs besoins et les solutions à mettre en œuvre.

Le recours à des conseillers

Si vos connaissances du monde financier sont limitées, mieux vaut vous adresser à des établissements qui mettent à votre disposition des conseillers pouvant vous guider dans vos choix. Toutes les banques, les sociétés d’assurance et certaines sociétés de gestion de portefeuilles disposent de tels conseillers. Leur niveau d’expertise est généralement fonction du type de clientèle : les personnes disposant de patrimoines importants se voient ainsi offrir les services de conseillers en gestion de patrimoine à la formation plus étendue. Dans tous les cas, l’évolution des pratiques financières et des obligations réglementaires conduit tous les intermédiaires et conseillers à respecter de bonnes pratiques en veillant à faire le point des besoins des clients et à leur préconiser des solutions adaptées.

A côté des grands établissements financiers, il existe également des conseillers en gestion de patrimoine indépendants, dont la plupart exercent sous le statut de « Conseiller en investissements financiers » (CIF). Intervenant sur l’ensemble du patrimoine, ils procèdent à une analyse de la situation de leurs clients et préconisent des solutions financières sélectionnées librement parmi plusieurs dizaines ou centaines de fournisseurs. Ils assurent également le suivi de cette gestion. Ces indépendants sont généralement accessibles aux personnes disposant d’au moins 10 000 euros à investir, ou de plusieurs centaines d’euros à placer par mois. Ils peuvent cependant être consultés librement et rémunérés, pour leurs conseils, grâce à des honoraires.

Ces indépendants sont soumis à plusieurs obligations : ils doivent notamment laisser une trace écrite de tous leurs bilans et préconisations. Ils doivent égalent informer clairement de leur mode de rémunération (en général, ils sont rémunérés par les établissements financiers dont ils font souscrire les produits).

Des établissements ayant leur siège dans un autre Etat de l’Union européenne peuvent également proposer leurs produits dans le cadre de la Liberté de Prestation de Services. Il faut alors veiller à ce que les produits proposés soient bien autorisés à la vente en France (les fonds collectifs doivent par exemple bénéficier du « passeport européen ») et contrôler le droit national qui régit votre relation avec cet établissement. Il vaut mieux n’investir que sous le droit français, qui est très protecteur pour l’investisseur.

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