Le shadow banking system (ou le système bancaire parallèle)

la finance pour tous

Ecoflash n 293 Decembre 2014 La crise financière de 2007-2008 a mis en lumière le rôle moteur du système bancaire parallèle dans le développement excessif du crédit dans la période précédent la crise. Il n’y a pas de définition consensuelle du shadow banking system mais le Conseil de la stabilité financière qualifie toutes les activités de crédit, réalisées en dehors du système bancaire traditionnel, de système bancaire  parallèle. On a donc une véritable intermédiation de crédit comprenant la transformation de liquidité et de maturité comme l’octroi de crédits financés à court terme…qui se développe en dehors des circuits bancaires traditionnels. Et c’est là que réside toute la fragilité du shadow banking car il existe un risque important du fait du décalage entre les caractéristiques de son actif (long, illiquide et risqué) et de son passif (court, liquide et sans risque). Ce risque est d’autant plus élevé que les entités du shadow banking tels que les fonds d’investissement, les sociétés de leasing, les véhicules de titrisation… ont peu de capitaux propres et usent d’un levier (dettes /capitaux propres ) important. Issu d’un processus d’innovations financières et de l’arbitrage réglementaire, le shadow banking a désormais atteint une taille très importante. Celle-ci est par nature difficile à mesurer du fait de l’imperfection des données disponibles et des difficultés de définition. Le Conseil de la stabilité financière a cependant évalué les actifs des principaux pays concernés (vingt pays plus la zone euro) à 75 200 milliards de dollars en 2013, ce qui représente 50 % des actifs du système bancaire classique. Pour faire face aux risques systémiques possibles due à la fragilité de ce système parallèle, les autorités, comme le Conseil de la stabilité financière et Commission européenne, proposent depuis 2010 un ensemble de mesures réglementaires pour réduire ces risques et assurer une stabilité financière, nécessaire à la croissance économique.

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