« Sociétés non financières »

la finance pour tous

Cet article a été rédigé à l’occasion de la sortie du rapport Cotis en 2009. Il doit donc être considéré en se plaçant dans le contexte de l’époque.

La question posée est celle de l’évolution de la répartition des revenus générés par la production de richesses économiques. Le rapport ne retient que les seules « sociétés non financières », c’est-à-dire une partie seulement des acteurs économiques et même une partie seulement des entreprises.

Les richesses économiques sont créées par plusieurs sortes d’acteurs :

  • les ménages,

  • les administrations publiques (État, collectivités territoriales, hôpitaux publics…),

  • les associations à but non lucratif

  • les entreprises.

Le rapport exclut les ménages, les administrations publiques et les associations à but non lucratif.

S’agissant des ménages, les revenus qu’ils distribuent directement sont constitués par les loyers et les salaires versés à des employés à leur service. C’est une part très faible de leurs revenus et les intégrer fausserait les résultats d’ensemble.

Les administrations publiques et des associations à but non lucratif sont des secteurs pour lesquels il n’y a pas de prix de marché. Il est donc « très difficile d’interpréter son partage entre salaires et autres usages en des termes analogues à ceux qui prévalent dans le secteur marchand » explique le rapport Cotis.

Le rapport ne retient donc que les entreprises, et, parmi elles, les seules « sociétés non financières », ce qui veut dire les entreprises du secteur marchand constituées en sociétés, quel que soit leur statut, mais pas les entreprises individuelles, et pas les sociétés qui exercent leur activité principale dans le secteur financier (banques, assurances, sociétés de gestion ou de services financiers …).

Pour les entreprises individuelles, la rémunération de l’entrepreneur individuel est à la fois un salaire et un revenu en temps que propriétaire. Il est donc très difficile de faire la part de l’un et de l’autre.

Pour les sociétés financières, il est très difficile de tenir compte du fait que la croissance des revenus du secteur peut être liée à la valorisation des actifs financiers. C’est dommage, car la crise a montré l’importance de ce secteur en ce qui concerne la répartition des profits entre les activités économiques ou les questions de rémunérations.

Au total a été exclu de l’analyse environ 44 % de l’activité économique et de l’emploi.

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