Croissance 2008 et 2009 : Moins pire que prévu ?

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Les nouvelles prévisions économiques de l’OCDE ont été rendues publiques le 4 juin 2008.

Moins pire

En avril 2008, le Fonds Monétaire International prévoyait un très fort ralentissement de la croissance mondiale. Elle ne dépasserait pas 3,7 % en 2008 et 3, 8 % en 2009 contre 5 % en 2007.

Le FMI considérait que le ralentissement serait surtout sensible dans les pays « avancés » qui ne réaliseraient que 1,3 % de croissance durant chacune de ces deux années (0, 5 % pour les USA, 1,4 %en 2008 et 1,2 % pour les pays de la zone Euro).

L’OCDE semble moins pessimiste. Elle prévoit 1, 8 % en 2008 et 1,7 % pour les pays membres de cette institution internationale de coopération économiques correspondant à la zone des pays avancés. La croissance des Etats-Unis serait de 1,2 et 1,1 % et celle de la zone Euro de 1,7% et 1,4 %.

Mais une bonne partie des différences tient au fait que la croissance a été plus forte que prévue en 2007 et au premier trimestre 2008. L’OCDE prévoit toujours plusieurs trimestres de faible croissance à partir du 2ème trimestre 2008, avec un redémarrage au 3 ème trimestre 2009. Dans le même temps, l’inflation globale pourrait rester forte pendant une certaine période. Il reste que l’OCDE ne prévoit plus qu’un trimestre de croissance négative aux USA, et aucun en Europe.

Après la tempête ?

Les pays de l’OCDE résistent donc selon l’organisation plutôt mieux que prévu aux effets de ce qu’elle appelle une tempête « quasi parfaite », puisque conjuguant la tourmente des marchés de capitaux, le retournement des marchés immobilier et la forte hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires. Et selon l’organisation, « Il y a actuellement de plus fortes chances que le paroxysme de la perturbation des marchés soit désormais dépassé », même si les effets de la crise des subprimes sur la croissance économiques sont importants et relativement durables.

Incertitudes

L’OCDE reste cependant prudente : « La situation économique actuelle est particulièrement instable et la marge de risque autour des prévisions est large ». L’organisation souligne également les difficultés pour mettre en œuvre dans un tel contexte les bonnes politiques économiques et monétaires prises devant combattre à la fois l’inflation et la faible croissance. L’OCDE appelle à la poursuite des politiques de réformes structurelles, et surtout à ne pas compenser la hausse des prix dans les revenus des consommateurs de produits alimentaires et pétroliers et dans les salaires : « Le renchérissement très sensible de l’alimentation et de l’énergie suscite des revendications en faveur de mesures compensatrices de la part des pouvoirs publics. Il faut résister à de telles revendications. Ce n’est qu’en permettant aux bons signaux de prix d’influer sur l’offre et la demande que l’on parviendra à un meilleur équilibre sur ces marchés ». Elle n’exclut pas cependant des mesures de redistribution en faveur des catégories les plus défavorisées.

S’agissant des leçons à tirer en ce qui concerne les marchés des capitaux, l’OCDE appelle à renforcer la réglementation et les contrôles, mais pas trop pour ne pas menacer les innovations financières. Elle réclame également des initiatives réglementaires et des politiques monétaires qui combattent davantage les emballements cycliques du crédit et des marchés financiers.

En savoir plus :

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