Mise en commun des revenus pour deux couples sur trois

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Deux couples sur trois mettent totalement en commun leurs revenus. Cette pratique est plus fréquente parmi les couples mariés ou ceux qui ont des enfants, selon une étude de l’Insee.

Dans son enquête Emploi du temps 2010, l’Insee a analysé l’organisation des revenus et des dépenses au sein des couples. Cette analyse concerne les couples vivant ensemble depuis au moins un an et dont au moins un des partenaires est actif, c’est-à-dire ayant un emploi ou étant au chômage.

Les revenus dans le couple : mise en commun, totale ou partielle, ou séparation

La mise en commun totale des revenus concerne 64 % des couples actifs. Ils utilisent « l’argent du ménage » pour régler les dépenses collectives (loyer, courses quotidiennes, dépenses pour les enfants…) et les dépenses personnelles, sans distinction et quelle que soit leur contribution respective. La mise en commun totale est plus fréquente au sein des couples mariés, ayant des enfants ou dont l’un des partenaires est inactif. A l’inverse, pour les couples dont l’un des membres « a déjà eu  au moins une expérience de vie en couple » ou lorsque le niveau de diplôme des partenaires ou leur niveau de vie sont élevés, la mise en commun totale est moins fréquente.

Les revenus sont partiellement mutualisés pour 18 % des couples. Cette « caisse » commune est destinée au règlement de dépenses précises et définies au préalable. Le reste des revenus est affecté aux dépenses personnelles. Il reste 18 % des couples qui maintiennent leurs revenus totalement séparés.

Les divers arrangements pour les dépenses communes en cas de revenus séparés

Lorsque les revenus du couple sont séparés, partiellement ou totalement, plusieurs types d’organisations existent. Dans la moitié des cas, le couple adopte une logique de redistribution. Chacun des partenaires contribue proportionnellement à ses revenus personnels. 21 % des couples préfèrent une égalité de contribution : chacun contribue pour un même montant aux dépenses collectives. Et 16 % des couples répartissent les dépenses collectives par domaine (loyer, dépenses courantes…). Reste 12 % des couples qui adoptent d’autres arrangements (prise en charge des dépenses à tour de rôle, ou autre).

Pour les dépenses personnelles, et quel que soit le mode général d’organisation de leurs revenus, la majorité des conjoints se consultent au préalable, notamment s’ils considèrent qu’il s’agit d’une grosse dépense. Et les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes (40 % contre 20 %) à déclarer consulter leur conjointe avant une dépense personnelle.

La stabilité du mode d’organisation des revenus

Quel que soit le mode d’organisation adopté par le couple, cette organisation est stable : 90 % des couples ont toujours appliqué la même.

Le choix de l’organisation adoptée s’est naturellement mis en place pour 72 % des couples mettant en commun leurs revenus et pour 65 % de ceux qui ont choisi la séparation totale. Mais pour les couples qui mettent en commun partiellement leurs revenus, le choix du système est autre : après discussion sur les diverses possibilités (32 %) ou du fait d’un événement particulier (21 %), comme l’arrivée d’un enfant ou l’achat d’un logement. Le choix est spontané pour seulement 47 % d’entre eux.