Le commerce des promesses – Petit traité sur la finance moderne

la finance pour tous

Le commerce des promesses

Titre : Le commerce des promesses – Petit traité sur la finance moderne A lire par : Enseignants de sciences économiques et sociales et d’économie et gestion. Plusieurs parties du livre sont accessibles aux lycéens qui font de l’économie. 

Quatrième de couverture 

La finance a envahi l’actualité. Sa complexité, l’énormité des sommes en jeu, la rapidité des fortunes et des ruines, la valse des bourses et des monnaies, l’émergence de puissances hors contrôle des Etats, tout cela fascine ou inquiète. Ce qui, pour les uns, est victoire de la liberté et de l’efficacité n’est pour les autres que fatal dérèglement des capitalismes. Le premier objectif de l’auteur est ici d’écarter les peurs nées de l’ignorance et de faire naître d’une froide rigueur les questions pertinentes. Pourquoi et au profit de qui les capitaux circulent-ils ? Qu’est-ce qu’une bulle spéculative, comment naît une crise financière et qui en paye finalement le prix ? Pourquoi des inégalités croissantes accompagnent-elles la globalisation ? Les entreprises sont-elles désormais soumises aux exigences des fonds de pension ? Les États ont-ils perdu tout pouvoir économique au profit des marchés ? Autant de questions auxquelles l’auteur répond par des analyses d’une rare clarté. Il le fait en déployant toutes les conséquences d’un constat simple mais occulté : ce dont la finance fait commerce ne sont jamais que des « promesses », des droits sur la richesse future que rien ne peut garantir, car l’avenir est irréductiblement incertain. Au fil de cette enquête au coeur de la finance globale se dégage un message sans concession mais non sans espoir. La globalisation tend certes à engendrer ici ou là une croissance plus vigoureuse, mais aussi un monde plus brutal, imprévisible et inégalitaire, où les « compétitifs » sont tentés de se désolidariser des autres. Une croissance moins inégalitaire reste cependant possible ; elle ne dépend que du retour de la volonté politique, sous des formes, il est vrai, profondément renouvelées.

Pierre-Noël Giraud est Professeur d’économie et directeur du CERNA, Ecole des mines de Paris.

Les commentaires de lafinancepourtous 

Ce livre a été publié au tout début de 2001. La bulle internet venait d’éclater. Les matériaux qui servent à l’analyse sont ceux des mutations financières des années 80 er 90 , de la faillite LTCM, de la crise asiatique et du marasme japonais. Pourtant l’ouvrage n’a pas vieilli, ou plutôt il a bien vieilli. Les intuitions et les thèses qui fondent l’analyse des mutations de la finance globale sont solides. L’exposé est toujours vivant et pédagogique.

Pierre -Noël Giraud place au cœur de son propos l’idée que la finance est, au même titre que la division internationale du travail,indispensable à la croissance des richesses parce qu’elle assure la socialisation des projets et des risques. Mais parce qu’elle est en quelque sorte  » commerce des promesses », la finance est aussi source d’incertitude. Elle tend à créer un excès de droits sur la richesse future. Les crises financières qui cristallisent cette réalité sont donc à la fois toujours probables et toujours imprévisibles. Et la finance si nécessaire et si utile est porteuse de conflits, plus ou moins aigus, de répartition.

Pierre-Noël Giraud Editions du seuil – Collection « Economie humaine » Janvier 2001, 370 pages 

 

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