Le prêt étudiant classique

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Le budget d’un étudiant peut être très élevé, entre 450 et 750 euros par mois, sans compter le prix des études dans certaines écoles. Ainsi, malgré le concours des parents et les éventuelles aides publiques (allocation logement, bourses d'études…), il est parfois nécessaire de recourir à un emprunt pour pouvoir joindre les deux bouts. La plupart des banques proposent des prêts spécifiques réservés aux étudiants.

Les conditions d’obtention

Les prêts étudiants proposés par les banques s’adressent particulièrement aux jeunes âgés de 18 à 25 ans. Pour pouvoir en bénéficier, l’étudiant doit être inscrit dans un établissement d’études supérieures. Peu importe la nature et la durée des études poursuivies : BTS, université, grandes écoles…

L’étudiant devra également fournir une caution parentale ou d’un tiers et éventuellement souscrire une assurance-décès-invalidité pour pouvoir obtenir son prêt (la plupart des banques l’exige)

Des montants élevés et un taux attractif

Ces prêts sont accordés à un taux d’intérêt particulièrement attractif, en moyenne de 2 à 3 points inférieur à celui des prêts classiques. Le montant du prêt dépend des besoins de l’étudiant, de la durée de ses études et de ses possibilités de remboursement une fois qu’il sera entré dans la vie active. Ce montant peut varier de 800 € à 30 000 €.

Une somme à utiliser librement

L’emprunteur n’est pas tenu de justifier son utilisation des sommes empruntées. Elles peuvent aussi bien servir à régler ses frais d’études, à couvrir les dépenses de la vie courante (loyer, caution, transports…) qu’à financer l’acquisition de biens d’équipement.

Un remboursement différé

Le mode de remboursement des prêts étudiants est particulier. Le remboursement ne commencera qu’au terme d’une période appelée « différé de remboursement » ou « période de franchise ». Ce différé permet à l’étudiant de ne rembourser son prêt qu’une fois ses études terminées et un emploi stable trouvé. La durée de cette période correspond donc à celle de ses études avec une petite marge pour plus de souplesse.

Deux formules de différé existent : le différé partiel et le différé total. Avec un différé partiel, l’emprunteur ne paye que les intérêts et la cotisation d’assurance. Avec un différé total, il ne paye que l’assurance. A la fin de ses études, l’emprunteur rembourse l’intégralité du crédit. Cette seconde solution parait plus séduisante mais elle est aussi plus coûteuse car pendant la période de différé, les intérêts dus chaque année viennent s’ajouter au montant du capital emprunté et produisent à leur tour des intérêts. Les banques limitent généralement la durée totale du prêt à neuf ans donc plus la durée du différé est longue, plus celle du remboursement sera courte.

A noter qu’il est possible de rembourser à tout moment par anticipation sans frais, comme pour les autres prêts à la consommation. En effet, le remboursement anticipé des crédits à la consommation est autorisé par l’article L311-29 du code de la consommation. « L’emprunteur peut toujours, à son initiative, rembourser par anticipation sans indemnité, en partie ou en totalité, le crédit qui lui a été consenti ».

Certaines banques proposent également un déblocage progressif, c’est-à-dire que les fonds peuvent être débloqués un peu chaque année, au lieu d’être mis à disposition en une seule fois. Cette formule est intéressante car les fonds sont versés au rythme des besoins réels de l’étudiant. Le coût total du crédit est alors moins élevé, car les intérêts ne courent qu’à compter de chaque déblocage des fonds.

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