Les quatre plans de sauvetage européens

la finance pour tous

Cet article et l’ensemble de ceux composant ce dossier ont été rédigés au moment de la crise de la zone euro. Ils doivent être considérés en se plaçant dans le contexte de l’époque.

Ce décryptage revient sur les plans d’aide mis en place suite à la crise qui a secoué la zone euro.

Plans d’aide à la Grèce 

Plan 1

Date d’application : Initialement prévu pour une durée de trois ans de Mai 2010 à juin 2013. Il n’a été appliqué que jusqu’en décembre 2011. Remplacé par le 2ème plan d’aide adopté en mars 2012.

Montant prévu : 110 Milliards d’euros.

Répartition : 80 Milliards par l’Union européenne sous la forme de prêts bilatéraux de la part des pays de la zone euro en fonction de leur participation au capital de la BCE. 30 milliards par le FMI

Montant effectivement versé : 73 Milliards d’euros

Conditions : Mise en œuvre d’un plan d’austérité destiné à restaurer la viabilité des finances publiques grecques à l’horizon 2013 ; rehausser la compétitivité et préserver la stabilité du système financier (10 milliards consacrés à un plan de stabilisation du système financier).

Plan 2

Date d’application : Mars 2012 à 2015

Montant prévu : 172 milliards d’euros y compris une partie des sommes non déboursées du premier plan d’aide et un soutien au programme d’échange de dette. Apports nouveaux 130 Milliards d’euros.

Répartition : 102 Milliards par le FESF et 28 Milliards par le FMI, dont  30 milliards serviront à garantir les nouveaux titres que les créanciers privés recevront en échange d’une décote globale de 107 Milliards d’euros de la dette détenue par les investisseurs  privés ; 5,5 milliards iront au paiement d’intérêts ; et 23 milliards seront mobilisés en cas de besoin pour recapitaliser les banques grecques.

Conditions : Principales dispositions (s’ajoutent à celles du premier plan) : 3,3 milliards d’euros d’économie sur les dépenses publiques. Diminution de 22 % du salaire minimum (jusqu’à -32 % pour les moins de 25 ans) soit autour de 586 euros par mois. Diminution de 15 % des retraites complémentaires. Suppression de 15 000 emplois dans le secteur public.  

Plan d’aide à l’Irlande

Date : Novembre 2010 – Novembre 2013

Montant : 85 milliards d’euros (soit un montant équivalent à 55 % du PIB Irlandais)

Répartition : 22,5 Milliards par le Mécanisme européen de Stabilisation Financière (FESM), 22,5 par le FESF et par des prêts bilatéraux de la Grande-Bretagne, de la Suède et du Danemark, 22,5 Milliards par le FMI et 17,5 milliards par le Trésor Irlandais. Le plan a été a été dévolu pour 35 Milliards d’euros à la recapitalisation des banques que l’Etat irlandais ne pouvait assumer seul. Les 35 milliards ont été répartis en 10 milliards pour une recapitalisation immédiate et 25 milliards conservés dans un fonds de réserve. 50 milliards  étaient destinés à couvrir les  besoins de financement de la dette publique pendant 3 ans sans passer par les marchés financiers. 

Conditions : Restructuration et une réorganisation du système bancaire, mise en place d’un plan de consolidation budgétaire et de réformes structurelles.    

Plan d’aide au Portugal         

Date : mai 2011 – mai 2014

Montant : 78 milliards d’euros

Répartition : 26 Milliards par le Mécanisme européen de Stabilisation Financière (FESM), 26 Milliards par le FESF et 26 Milliards par le FMI. Le plan a pour objectif  de satisfaire pendant 3 ans les besoins de refinancement de l’Etat sans passer par les marchés financiers  et de  constituer un fonds de 10 milliards pour une éventuelle recapitalisation des banques.

Conditions : Ajustement budgétaire réalisé par une réduction des dépenses publiques une réforme du système de santé et de l’administration publique et un important  programme de privatisations. Réformes structurelles (réforme du marché du travail et du système judiciaire). Restructuration du secteur financier et à renforcer la structure de capital des banques.

0 commentaire

Commenter