Xavier Dorison imagine un monde dans lequel un être humain peut être coté en Bourse. Le lecteur suit les aventures de Félix Fox qui veut se faire coter sur le Human Stock Exchange.
À travers cette histoire, le scénariste décrit le mécanisme de cotation en bourse et le fonctionnement des marchés financiers. Quand des actionnaires investissent dans un actif, ici dans un être humain, ils reçoivent des dividendes périodiquement et espèrent percevoir une plus-value en revendant ce titre : « Aujourd’hui, votre cote est par exemple de 100 eurodollars l’action et ils espèrent bien que dans quelques mois, ce sera 110, 120, 130 ».
Pour cette bande dessinée, une nouvelle monnaie est créée, l’eurodollar, pour noter l’internationalisation des marchés financiers. « J’aurais même pu l’appeler l’euroyendollar ».
Le scénariste reconnaît les vertus de la finance mais en critique les excès et les dérives. « La finance était un outil au service de l’économie réelle. Ces trente dernières années, le système s’est inversé : c’est l’économie réelle qui devient au service de la finance ». Pour appuyer son propos, Xavier Dorison prend l’exemple des ingénieurs des grandes écoles qui, au lieu de construire des ponts, des fusées, des autoroutes, créent des modèles mathématiques pour les grandes banques. Selon lui, « la finance est une branche qui est en train de scier l’arbre sur lequel elle est assise ».
Enfin l’auteur insiste sur l’intérêt de comprendre l’économie de nos jours : « c’est quand même le phénomène majeur de notre société ». Il est, en effet, curieux de voir que l’anticipation ne s’intéresse pas encore à l’économie et la finance.
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