1ère étape : faire le bilan de l’année écoulée

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Cette première étape est essentielle pour bien comprendre les problèmes de budget, et notamment les périodes pendant lesquelles, parfois, « ça coince ». Pour cela vous devez essayer de recenser vos ressources et vos dépenses.

Comment faire ? Pour certaines, c’est facile, vous en connaissez le montant par cœur ; pour d’autres, il vous faudra faire des additions, éplucher vos relevés de compte et vos facturettes de cartes bleues…

Armez-vous de patience et utilisez nos outils : le document « faire le point sur ses revenus et ses dépenses » et notre calculateur de budget

Recenser ses ressources

Les ressources sont souvent plus simples à déterminer que les dépenses, surtout si vous êtes salarié d’un seul employeur et n’avez pas de revenus du capital. Vous additionnerez les montants nets figurant sur chacune de vos feuilles de salaire mensuelles ou vous prendrez le montant brut et en déduirez la totalité des charges sociales.

Les choses sont plus compliquées en cas de pluralité d’employeurs, de prestations sociales et de revenus du capital.

Classer ses dépenses

Par grandes fonctions

Ce type de classement vous permet plus facilement de repérer quels sont vos principaux postes de dépenses (logement, équipement de la maison, alimentation, loisir, transport, habillement…). Il vous sera ainsi plus facile d’ajuster vos dépenses, si vous prenez conscience que vous gérez mal certains postes ou « surconsommez » certains types de produits. 

L’un des exemples les plus marquants est probablement le budget automobile, qui doit inclure le prix d’achat, les réparations, l’essence, l’assurance, mais aussi les amendes, les péages… Si votre voiture n’est pas nécessaire ou qu’une seule pourrait suffire à votre ménage, réfléchissez bien à l’utilité d’en disposer d’une autre, qui vous procure un certain confort, mais à un prix en général très élevé ! 

Par degré de contrainte

Il en existe trois grandes catégories :

  • Les dépenses fixes

On les appelle aussi contraintes ou préengagées, parce qu’on a peu de prise sur elles à court terme. Outre qu’elles reviennent régulièrement, elles ont un caractère obligatoire, du fait de la loi (impôt, assurance…) ou d’engagement contractuel (loyer, facture d’eau, gaz, remboursements d’emprunt, abonnement internet ou téléphone…). Vous pouvez également intégrer les dépenses relatives aux transports pour vous rendre sur votre lieu de travail.

Identifier ce type de dépense vous permet de vérifier à l’avance que vous avez les moyens de les régler, car vous vous exposerez sinon à des pénalités ou à des ruptures de services.

Les crédits appartiennent aux dépenses contraintes. Si vous parvenez difficilement à les rembourser, ne faites pas le choix de souscrire de nouveaux crédits pour rembourser les anciens. Vous vous retrouveriez rapidement dans une situation où la majeure partie de votre budget est absorbée par vos dépenses contraintes ! Essayez plutôt de réduire vos dépenses appartenant aux deux autres catégories.

  • Les dépenses courantes

C’est-à-dire les charges de la vie de tous les jours : Il s’agit des dépenses alimentaires, d’hygiène quotidienne, de transport… Ces dépenses ne sont pas mécaniques mais elles sont tout de même souvent indispensables. Il est donc possible d’économiser un peu sur elles, mais pas de les réduire drastiquement. Si votre budget est « serré », conservez tout de même de quoi préserver votre équilibre de vie et tentez plutôt de réduire les dépenses occasionnelles.

Il n’est pas toujours facile de savoir combien vous consacrez au poste alimentation car ces dépenses sont très éclatées : factures du supermarché, dépenses en liquide chez le boulanger ou le marchand de légumes. Essayez tout de même de reconstituer ces dépenses car elles sont essentielles. Selon votre mode de vie, vous pouvez inclure dans les dépenses courantes les frais de tabac et de pressing…

  • Les dépenses occasionnelles

Ces dépenses sont plus irrégulières et d’un montant plus variables. Il s’agit des dépenses d’habillement, de loisirs, de vacances, d’aménagement de la maison… Elles sont souvent reportables dans le temps (loisirs, voyages) mais nécessitent également d’être prévues à l’avance, car elles peuvent correspondre à des montants très élevés : travaux dans le logement, achat immobilier, voyages…

Là aussi, essayez de faire un tri selon les priorités que vous vous fixez, afin de pouvoir rapidement savoir sur quels postes de dépenses vous êtes le plus en mesure de réaliser des économies.

Il y a une part d’arbitraire dans ce classement et ce qui est « occasionnel » pour les uns ne l’est pas nécessairement pour d’autres. A vous d’établir votre propre classement en fonction de votre comportement de consommateur. Si votre mode de vie vous conduit à privilégier les sorties et que le poste « restaurant » est le plus important, vous avez peut-être intérêt à considérer ces dépenses comme « courantes ».

    19 commentaires sur “1ère étape : faire le bilan de l’année écoulée”
    1. Bonjour,
      Un moyen simple d’avoir un revenu complementaire sans avoir à faire de gos efforts est de louer une chambre de sa résidence principale sur des sites de location saisonnière. ça peut bien completer son budget de plusieurs centaires d’euros.

    2. Il faut malheureusement arriver à une situation difficile pour aller chercher des renseignements. Votre site est tout simplement : clair, précis et attrayant, voire même positif ! ça fait du bien. Il n’y a plus qu’à s’en servir….

    3. Bonjour,

      Votre observation et vos remarques sont parfaitement fondées. Nous avons fait le même constat. Nous avons donc développé des formations budgétaires pour le grand public. Celles-ci sont délivrées plusieurs fois par an. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter à contact@lafinancepourtous.com.

      Meilleures salutations.

      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    4. Bonjour,
      J’ai observé qu’il y a, au Québec par exemple, des « conseillers budgétaires » que l’on peut rencontrer pour parler sans complexe et en anonyme de ses problèmes d’argent AVANT qu’ils ne soient trop graves. Et c’est gratuit. Cela fait des semaines que j’essaie de trouver à qui m’adresser en France et je suis renvoyée de toutes parts parce que je ne demande pas (ni n’ai droit) à des aides financières. Pourquoi les conseillers vie familiale des Conseils généraux ne peuvent-ils pas aider les gens avant que la situation soit dramatique? Je mentionne que les dépenses incompressibles (sans crédit à la consommation) pour 4 personnes chez nous représentent plus que nos ressources et que j’ajuste avec mes missions irrégulières. Qui peut nous aider, au moins pour des conseils? J’ai vraiment besoin de parler tout simplement de comment on fait…. Merci pour vos conseils, même si ce que j’ai lu ici ne m’a rien appris de neuf, je dois avouer.

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