Crédit des ménages : les Français empruntent moins

la finance pour tous

CreditEn 2010, le taux global de détention des crédits immobiliers et à la consommation des ménages a baissé de 50,8 % en 2009 à 49,5 %. Cela signifie que moins d’un Français sur deux en 2010 détient un crédit. Telle est la principale conclusion du 23ème rapport du l’Observatoire des crédits aux ménages présenté le 25 janvier.

La baisse est particulièrement sensible dans le secteur du crédit à la consommation. Le taux de détention baisse d’une année sur l’autre de 1,6 point (30,1 % en 2010 contre 31,7 % en 2009). La réduction porte surtout sur la diffusion des cartes de magasin avec 6,8 % des ménages en détenant contre 9,6 % en 2008. Selon l’Observatoire, la baisse du taux de détention du crédit à la consommation provient de son « usage moins fréquent pour financer des dépenses de loisirs et des vacances, des impôts, voire des dépenses de consommation courante ».

En revanche, le taux de détention d’un crédit immobilier par les ménages reste quasiment stable : 30,5 % des ménages au lieu de 30,8 % en 2009.

Sur le plan de leur situation financière, les ménages détenant des crédits voient une amélioration par rapport aux deux années précédentes : 54,7 % d’entre eux en 2010 se considèrent « comme à l’aise » ou estiment « que leur budget est suffisant », contre 50 % en 2008. La part des ménages considérant qu’au contraire leur situation financière s’est dégradée décroit sensiblement, de 8.3 points (40,4 % en 2010 contre 48,7 % en 2008). Les ménages se retrouvent dans une situation d’avant la crise, fin 2007.

En revanche, l’appréciation des ménages sur leurs charges de remboursement reste stable : 52,1 % jugent que ces charges sont supportables voire très supportables, soit le même taux qu’en 2005 et 2006. Mais 4,5 % des ménages endettés jugent leurs charges de remboursement « beaucoup trop élevées » et 9,3 %, « trop élevées ».

Le nombre de ménages ayant l’intention de recourir au crédit dans les six prochains mois se rétracte : 4,1 % en 2010 contre 4,4 % en 2009. Cette prudence concerne le crédit à la consommation comme le crédit immobilier, la perspective d’une remontée des taux et des prix ayant, semble-t il, conduit les ménages à réaliser des projets immobiliers avant 2011.