Toutes les hausses de début 2012

la finance pour tous

SMIC, RSA, allocations familiales, TVA, impôts, assurances, santé, transports, énergie, retraites, … Certaines sont bonnes pour le pouvoir d’achat, d’autres non ! Toutes les hausses en ce début 2012.

Les bonnes nouvelles…

Le Smic a été augmenté le 1er décembre 2011, puis le premier janvier 2012. Il s’établit désormais à 9,22 euros brut par heure contre 9,19 euros précédemment (et 9 euros jusqu’au 30/11/2011), soit 1 398,37 euros brut par mois (soit environ 1 120 euros nets). Cette augmentation représente une progression de 2,4 %, soit le niveau de l’inflation.

Le RSA est revalorisé de 1,7 %, également pour tenir compte d’une partie de la perte de pouvoir d’achat subie en 2011. Il s’établit désormais à 474,93 euros pour une personne seule et 712,40 euros pour un couple sans enfants.

Le plafond mensuel de la Sécurité sociale, qui sert de base au calcul de certaines cotisations et prestations, passe à 3 031 euros bruts.

… Et les moins bonnes

En ce qui concerne la hausse des prestations familiales, elle ne sera effective qu’au 1er avril 2012 au lieu du 1er janvier traditionnellement. Les plafonds de ressources retenus pour calculer certaines prestations ne seront augmentés que de 1 % chaque année au 1er avril et ne tiendront plus compte du niveau de l’inflation comme précédemment. Dans l’ancienne formule, l’augmentation aurait pu atteindre 2,3 %. Il convient de noter cette mesure ne concerne que les prestations familiales et non les pensions de retraite, le minimum vieillesse, le RSA, l’allocation adulte handicapé (AAH), l’allocation spécifique de solidarité (ASS) qui elles continueront d’être indexées sur l’indice des prix à la consommation.

Dans le domaine de la santé, les indemnités journalières versées par l’assurance-maladie en cas d’arrêts de travail pour cause de maladie sont plafonnées à 40,30 euros par jour, contre 48,43 auparavant.

La TVA évolue aussi, mais uniquement pour ce qui concerne sa tranche à taux réduit. Celui-ci était de 5,5 % jusqu’à fin 2011, il passe à 7% au 1er janvier 2012. Ainsi, ce sont la restauration, les travaux à domicile, les services à la personne, l’hébergement et les transports urbains qui sont concernés. Cette hausse rapportera 1,8 milliard à l’Etat et permettra par ailleurs d’harmoniser les taux de TVA français en les alignant sur ceux de l’Allemagne.

Cependant, quelques niches de TVA à 5,5 % restent préservées, c’est le cas des équipements et services aux personnes handicapées. Il en est de même encore pour quelques mois des livres, mais il est d’ores et déjà prévu que pour ce qui les concerne, la TVA passera à 7 % en avril 2012.

La SNCF profite de cette nouvelle année pour annoncer sa hausse sur les tarifs grandes lignes de 3,2 % à partir du 3 janvier 2012. Il s’agit en fait d’une double augmentation, d’une part des tarifs de base hors taxes qui progressent de 1,7 % et d’autre part de la répercussion de la hausse de la Tva sur les transports qui passe de 5,5% à 7 % soit une augmentation de 1,5 %.

En ce qui concerne les prix de l’énergie, seul le prix du gaz augmente de 4,4 % au 1er janvier 2012. Certes, cette augmentation est nettement supérieure à l’évolution de l’indice des prix, mais si l’ancienne règle d’augmentation des prix du gaz avait été appliquée, cette hausse aurait pu atteindre 9 à 10 %. Une nouvelle règle a été adoptée fin 2011, qui a permis de limiter la hausse pour 2012. S’agissant des prix de l’essence, du fuel et de l’électricité, ils ne bougent pas pour le moment.

Par ailleurs, une nouvelle taxe sur les loyers abusifs est entrée en vigueur. Elle concerne les logements réunissant ces quatre conditions :

  • Situés dans une zone géographique où existe un fort déficit en logements,

  • mis en location pour une durée de 9 mois minimum,

  • dont la surface est inférieure ou égale à 14 mètres carrés,

  • dont le loyer mensuel hors charges excède un montant (fixé par décret) compris entre 30 et 45 euros par mètre carré.

    Le taux de cette nouvelle taxe variera de 10 à 40 % du montant du loyer en fonction de l’écart entre le loyer mensuel perçu et le loyer mensuel de référence pour le secteur concerné.

En savoir plus sur les modifications relatives à la loi de finance : ce qui change en 2012