Le CIF, une banque pas comme les autres
Le CIF est un établissement de crédit d’un type particulier (adhérent à l’ASF) spécialisé dans le crédit immobilier. Il accorde uniquement des prêts immobiliers aux particuliers, notamment aux ménages les plus modestes.
Il ne fonctionne pas du tout comme les autres banques : il ne dispose d’aucun dépôt de ses clients. Pour se financer, il dépend très largement des financiers et est donc de ce fait très fragilisé par les temps qui courent.
Le CIF dans une situation périlleuse
En difficulté depuis le mois de mai, le CIF a vu sa situation se dégrader très fortement à la fin du mois d’août. D’une part, l’agence de notation Moody’s a dégradé sa note de trois crans. Cela lui a fermé les portes des marchés financiers, il ne peut plus se financer. D’autre part, la Banque Postale a refusé de racheter le CIF. Risquant le défaut de paiement, le CIF s’est adressé à l’État pour obtenir de l’aide.
Le sauvetage par l’État
L’État a décidé de soutenir le CIF en lui apportant une garantie de 4,7 milliards d’euros.
En contrepartie, l’État demande à l’établissement de ne plus accorder de nouveaux prêts. Son activité doit donc progressivement disparaître.
L’État, bouée de sauvetage des banques ou des assurances
Le cas le plus récent est celui de l’assureur Groupama qui a été renfloué par la Caisse des Dépôts à la fin de l’année dernière.
Le cas le plus grave restant celui du groupe Dexia.
En 2009, au plus fort de la crise, l’État a prêté entre 3 et 7 milliards à la BNP-Paribas, la Société Générale, la Caisse d’Épargne et la Banque Postale. Depuis, tous ces crédits ont été remboursés par les banques.
On rappellera que dès 1995, c’est le Crédit Foncier de France qui avait connu des difficultés. Cet établissement a été obligé de s’adosser au groupe Caisse d’Épargne pour survivre.
Enfin, on se souvient du scandale du Crédit Lyonnais dans les années 1990.