Finance solidaire : le seuil symbolique d’un milliard d’euros a été franchi

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La finance solidaire poursuit son essor. Les placements solidaires représentaient 4,71 milliards d’euros en 2012, en progression de 32,9 % en un an a annoncé l’association Finansol lors de la parution de son baromètre annuel. Le financement solidaire, résultant de ces placements, dépasse le seuil symbolique d’un milliard d’euros.

L’ascension fulgurante de la finance solidaire

En 2012, l’encours des produits d’épargne solidaire a atteint 4,71 milliards d’euros contre 3,55 milliards d’euros en 2011, soit une progression de 32,9 % par rapport à l’année précédente. Dix ans plutôt, en 2002, cet encours représentait 300 millions d’euros, preuve que l’intérêt des Français pour ce type de placement ne cesse de se renforcer, selon l’association Finansol.

C’est l’épargne salariale solidaire (PEE et PERCO dits solidaires) qui remporte le plus de succès avec une progression de plus de 50 % de son encours au cours de l’année 2012. Encouragé par la loi de 2008 de modernisation de l’économie, obligeant les entreprises à proposer au moins un fonds solidaire dans leur plan épargne entreprise, son encours s’élève désormais à 2,6 milliards d’euros. Parallèlement, l’épargne bancaire (livrets, OPCVM) affiche une croissance de 16 % équivalente à celle de l’actionnariat salarial dont les encours s’élèvent respectivement à 1,7 milliards d’euros et 400 millions d’euros.

À côté de l’épargne solidaire, on trouve également l’épargne de partage dont les profits sont directement reversés à diverses associations sous forme de dons. En 2012, ils ont atteint plus de 7 millions d’euros. C’est le montant le plus haut jamais atteint depuis 2002.

Au total, l’épargne solidaire et l’épargne de partage ont permis de financer 1,02 milliards d’euros en 2012, un cap symbolique pour les acteurs solidaires. Ces sommes contribuent au financement d’activités socialement utiles telles que le logement et l’emploi.

Objectif : 1 % du patrimoine financier des Français

Tel est l’objectif ambitieux révélé par François de Witt, président de l’association Finansol, « cet objectif est ambitieux puisqu’il s’agit de multiplier l’encours par plus de dix […] la progression des derniers chiffres montre qu’on pourrait y arriver plus vite (face à un objectif initial de quinze à dix-sept ans, ndlr), peut-être en douze à quinze ans ».

En effet, malgré une croissance à deux chiffres en 2012, la finance solidaire est encore loin de bouleverser le paysage épargnant français essentiellement divisé entre les livrets d’épargne classique (342 milliards d’encours) et l’assurance-vie (1 400 milliards d’euros).