Finance participative : 1,75 million de contributeurs à fin juin 2015

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Le nombre de personnes ayant financé un projet sur une plateforme de crowdfunding a doublé en un an, au premier semestre 2015, selon les derniers chiffres publiés par l’association professionnelle Financement Participatif France.

Le Baromètre de la finance participative est réalisé semestriellement par le cabinet conseil Compinnov pour Financement Participatif France, l’association professionnelle des acteurs du crowdfunding. Les données ont été collectées auprès de 51 plateformes en activité dont 22 en don, 20 en prêt et 12 en investissement.

Finance participative

La progression constante du financement participatif

Les plateformes de financement participatif, sous forme de dons, de prêts ou d’investissement en capital, ont collecté 133,2 millions d’euros pour le seul premier semestre 2015, soit deux fois plus qu’au cours du premier semestre 2014 (66,4 millions d’euros). A comparer aux 152 millions d’euros récoltés sur toute l’année 2014.

1,75 million de Français ont soutenu un projet sur une plateforme de crowdfunding depuis 2008. Ces contributeurs sont majoritairement âgés de 35 à 49 ans, quel que soit leur type de participation (don, prêt ou capital). Sur le premier semestre 2015, ils ont versé, en moyenne, 3 876 euros pour l’investissement en capital, 338 euros pour le prêt rémunéré et 63 euros pour le don sans contrepartie.

9 328 projets ont ainsi été financés au 1er semestre 2015. Le montant moyen collecté par projet diffère selon le type de participation. Au cours du 1er semestre 2015, le montant moyen collecté pour un projet sous forme d’investissement en capital est de 394 940 euros. Il est de 88 684 euros pour un projet financé par des prêts rémunérés et de 3 592 euros pour un projet financé par des dons avec récompense.

Des frais prélevés par les plateformes

Pour le 1er semestre 2015, le baromètre réalisé pour Financement Participatif France a analysé les frais prélevés par les plateformes de crowdfunding, très variables selon le type de financement. Pour les investissements en capital, le montant moyen des frais est de 6 % du financement. Il est de 5 % pour les prêts non rémunérés. Et pour les dons, le montant moyen de frais est de 0,15 % pour les dons sans récompense et passe à 8 % pour les dons avec récompense.

Donner, prêter ou investir en toute connaissance

Avant de donner, prêter ou d’investir en capital dans un projet présenté sur une plateforme de crowdfunding, vous devez lire attentivement les conditions générales d’utilisation de la plateforme. Celles-ci doivent mentionner, notamment, le mode de rémunération de l’intermédiaire et le montant de l’ensemble des commissions et des frais prélevés.

Les plateformes de crowdfunding doivent également préciser les règles d’éligibilité et les critères de sélection des projets et des porteurs de projets. Toute opération de financement participatif doit faire l’objet d’un contrat établi par écrit ou sur tout autre support durable.

Se renseigner avant de participer à un projet de crowdfunding

L’ACPR et l’AMF rappellent aux particuliers, dans leur guide du financement participatif à destination du grand public, la nécessité de se renseigner, avant de s’engager, sur la nature de l’opération proposée ainsi que sur les obligations pesant sur la plateforme de crowdfunding et sur le porteur de projet.

Les plateformes de prêt, rémunéré ou non, doivent exercer avec le statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP). Les plateformes de financement participatif d’investissement en capital doivent exercer avec un statut et, si elles n’exercent que cette activité, elles optent pour celui de conseiller en investissement participatif (CIP). IFP et CIP sont immatriculés au registre de l’Orias.

Les plateformes d’investissement en capital peuvent aussi choisir le statut de prestataire de services en investissement (PSI), qui a un champ de compétences plus étendu que celui des CIP. Elles sont alors immatriculées au registre Regafi.

Les plateformes de dons (avec ou sans contrepartie) peuvent exercer sans s’affilier à aucun de ces statuts. Elles peuvent cependant opter pour le statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP) et sont alors immatriculées au registre de l’Orias.