Le ralentissement du quantitative easing

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Le président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, a annoncé le ralentissement progressif des volumes de rachat d’actifs. Mais la fin de la politique monétaire accommodante est encore lointaine…

Jusqu’à la fin de l’année, la Banque Centrale Européenne continuera d’acheter pour 60 milliards d’euros par mois de titres de dettes (obligations d’Etat ou d’entreprises) sur les marchés financiers. Cette politique, nommée « QE » (quantitative easing ou assouplissement quantitatif) a pour but de faire diminuer les taux d’intérêts que paient les emprunteurs, de façon à les inciter à investir pour relancer l’économie.

Cependant, avec l’amélioration progressive de la conjoncture, ces rachats d’actifs baisseront à 30 milliards d’euros par mois à partir de janvier, et continueront pour une durée qui dépendra de l’évolution de la conjoncture.

Les effets de cette réduction du QE ne devraient pas être conséquents sur les marchés financiers. En effet, cette annonce était largement attendue. De plus, Mario Draghi a fait savoir qu’il conservait l’option de prolonger le QE pour une période indéfinie dans la mesure où la reprise s’essoufflerait ou si l’inflation retombait proche de zéro.

Enfin, la Banque Centrale Européenne ne devrait pas relever les taux d’intérêts en 2018, contrairement aux banques centrales américaines et anglaises. Dans une situation économique encore vacillante, la politique monétaire devrait donc rester accommodante dans les mois à venir.