France-Australie : le match économique

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Samedi 16 juin à Kazan les bleus entameront leur mondial 2018 face à l’Australie. Sur le terrain, l’équipe de France est grande favorite, mais en termes de comparaison économique, le coq gaulois risque fortement de se faire plumer…

France-Australie

Cela fait vingt-six ans que l’Australie n’a pas connu de récession, une performance historique parmi les pays développés. A titre de comparaison, la France a été en récession en 2009 (crise des « subprimes ») et 1993 (crise du Système Monétaire Européen).

La très belle performance Australienne a plusieurs raisons, mais une des explications principales tient en un mot : la Chine. En effet, peu de pays au monde ont autant bénéficié que l’Australie du formidable essor chinois. D’une part, la Chine est gourmande en minerais (notamment charbon) australien, d’autre part l’Australie est le grand pays anglophone le plus proche de la Chine, ce qui a conduit à un fort afflux de touristes et d’étudiants chinois.

Ces dernières années, les performances économiques australiennes ont de quoi faire pâlir d’envie une France engluée dans une croissance atone, ce n’est d’ailleurs pas pour rien que de nombreux jeunes partent tenter leur chance à l’autre bout du monde.

Mais les choses pourraient changer car l’Australie est très dépendante des exportations de matières premières vers la Chine. Le problème est que le boom de production des matières premières a évincé d’autres industries (du fait d’une hausse des salaires et d’une appréciation du taux de change) si bien que, par exemple, toutes les usines automobiles ont fermé en Australie. Alors, si l’appétit Chinois venait à diminuer pour les minerais (un scénario plausible), l’économie australienne pourrait se retrouver fort dépourvue quand la bise sera venue.