Investissement en Bourse : plus d’actionnaires, et davantage de confiance

la finance pour tous

La cible des actionnaires individuels se rajeunit, comme le démontrent les enquêtes successives de l’Autorité des marchés financiers. Et les personnes sondées se déclarent moins réfractaires au risque des marchés financiers. Se pose toutefois la question du moment où les actionnaires se positionnent à l’achat ou à la vente, lié notamment aux incertitudes sur la situation économique.

Pour ce 5ème baromètre de l’épargne et de l’investissement, l’AMF a réalisé, en partenariat avec Audirep (1), une très vaste enquête sur les préférences des Français, et leur perception en matière de placements, en particulier vis-à-vis des placements en actions. Le niveau de confiance des Français sur leur situation économique et financière est en hausse de 6 points par rapport à 2020. Toutefois, les principales préoccupations restent identiques à celles de l’enquête précédente (faire face aux dépenses imprévues, achat d’équipement, financement de la perte d’autonomie, disposer d’un capital pour sa retraite…). Près de 9 Français sur 10 épargnent régulièrement ou occasionnellement, pour un montant moyen de 240 € par mois. Et plus de 4 actifs sur 10 mettent de côté de l’argent spécifiquement pour leur retraite, ce qui semble insuffisant dans la moitié des cas.

Plus de jeunes, mais des risques croissants

Le rajeunissement des actionnaires individuels se confirme, comme précisé il y a peu dans une récente étude de l’AMF, et ces nouveaux investisseurs se montrent confiants dans l’évolution de leur situation financière. Les moins de 35 ans représentent désormais 18 % des détenteurs d’actions, mais leurs faibles connaissances financières, et, pour certains, leur forte appétence aux réseaux sociaux, laissent craindre de fortes déconvenues et de fortes pertes. « Les erreurs des néophytes peuvent être nombreuses : ordres de bourse mal maîtrisés, insuffisante diversification, réactions trop rapides à des événements de marché défavorables… » note l’étude, et la pratique exacerbée du « Social Trading » ne doit pas cacher les risques importants sur les marchés financiers.

Une meilleure acceptation du risque

Selon le baromètre, les épargnants sont plus nombreux à accepter de prendre un peu de risque « dans l’espoir d’avoir une meilleure rémunération » : ils sont désormais 39 %, contre 34 % en 2020. Dans le détail, ce sont les femmes (47 %) et les retraités (50 %) qui restent les plus réfractaires à prendre un risque sur leurs placements. Toutefois, la part des Français refusant tout risque, même en tenant compte de la faible rémunération actuelle des produits, reste toujours élevée, même si elle décroit cette année.

Et pour ceux qui acceptent de prendre du risque, la rémunération attendue pour une épargne investie sur les marchés financiers s’élève à 5-6 % pour 30 % des personnes sondées, à 7-9 % pour 16 %… Et de 10 à 20 % pour 33 % ! Preuve qu’il faut encore faire preuve de pédagogie, car des rendements aussi élevés ne peuvent pas se reproduire tous les ans !

Les Français acceptent plus de risque sur leurs placements

Une sensibilisation aux questions environnementales et sociales

Pour ce baromètre 2021, une nouvelle question a été posée au panel, sur les critères de choix de leurs produits de placement. La transparence sur l’utilisation de l’argent, son utilité économique et l’engagement pour une gestion plus verte se situent en haut de l’échelle.

Crise sanitaire : une incitation à épargner davantage

Près de 9 Français sur 10 déclarent épargner régulièrement ou occasionnellement. Une proportion d’épargnants stable par rapport à 2020, pour 240 € en moyenne par mois. Et à la question « Diriez-vous aujourd’hui que la crise sanitaire devrait vous conduire à épargner davantage sur des placements à long terme (pour votre retraite, le grand âge par exemple) ? » les personnes interrogées ont répondu massivement positivement, à 47 %, ce qui a d’ailleurs été déjà le cas en 2019 et 2020.  Toutefois, un quart des Français estime que le moment est « mal choisi » pour investir en actions, du fait de la situation économique, d’une crise qui pourrait perdurer, et du risque d’un krach boursier.Enquête online réalisée sur une cible de 2 000 personnes du 24 septembre au 8 octobre 2021

(1) Enquête online réalisée sur une cible de 2 000 personnes du 24 septembre au 8 octobre 2021