Baisse de pouvoir d’achat : une préoccupation croissante pour les Français

la finance pour tous

Cofidis/CSA Research a publié la 11ème édition du baromètre du pouvoir d’achat des Français, qui confirme que le pouvoir d’achat est devenu leur principale préoccupation. Ceux-ci anticipent des restrictions sur leurs dépenses, et évaluent en moyenne à 510 euros la somme qui leur manque chaque mois pour vivre « correctement ».

L’enquête réalisée par CSR Research pour Cofidis confirme que la baisse du pouvoir d’achat est devenue en 2022 un sujet d’inquiétude, après celui de la santé en 2021 (Covid). La hausse des prix actuelle les contraint à s’adapter et à réduire dépenses et projets.

Pouvoir d’achat : une préoccupation croissante

Pour 54 % des personnes, le pouvoir d’achat est le premier sujet de préoccupation en 2022 (contre 32 % en 2021) et ce souci est partagé par toutes les catégories sociales. Ce sont surtout les ménages modestes (63 %) qui sont les plus touchés même les catégories aisées (55 %) affichent aussi leur scepticisme.

Pour 66 % des personnes en moyenne (contre 37 % en 2021), le pouvoir d’achat va diminuer dans les prochains mois, tandis qu’il va rester stable pour 21 % et plutôt augmenter pour 7 %. Ce sentiment est particulièrement fort chez les retraités qui estiment, à 72 %, que leur pouvoir d’achat va se réduire dans les 12 prochains mois.

50 % des Français estiment que leur pouvoir d’achat est « correct mais sans plus », et 68 % d’entre eux pensent que leur niveau de vie a diminué au cours des 10 dernières années.

La forte hausse des prix contraint les ménages à s’adapter

L’augmentation des prix est ce qui impacte le plus le pouvoir d’achat, pour les trois quarts des Français, notamment les prix de l’alimentation et de l’énergie, qui sont les deux postes de dépenses sur lesquels les ménages attendent en priorité des aides publiques.

Les ménages interrogés s’adaptent à cette augmentation en réduisant deux types de dépenses : les dépenses « non essentielles » (reportables) et les dépenses pour lesquelles des prix plus bas peuvent être payés. Mais ils considèrent qu’il faudra se restreindre encore davantage à l’avenir, notamment sur les dépenses de rentrée scolaire (68 %) ainsi que sur l’habillement (57 %).

Inflation : projets en berne ou contrariés

Dans ce contexte inflationniste, les projets sont en berne. Seulement 55 % des Français prévoient de réaliser des dépenses importantes (contre 61 % en 2021), 37 % déclarant « ne pas avoir de projet » ; 22 % devraient les reporter, et 14 % pourraient les annuler (contre 21 % en 2021).

Pouvoir d’achat : une  situation financière contrastée

Malgré cette aggravation, la part des Français ayant eu au moins un découvert bancaire une fois dans l’année reste stable à 38 % (37 % en 2021), tout comme la part des personnes déclarant avoir « moins souvent » ou « jamais » un découvert bancaire (54 % en 2022 et 2021).

En moyenne, le montant d’un découvert bancaire est de 360 euros (316 euros en 2021), 21 % étant de moins de 150 euros et 13 % plus de 500 euros. Toutefois, pour les mois à venir, les anticipations d’utilisation du découvert au moins une fois l’an, augmentent, passant de 38 % à 45 %.

Conclusion de cette étude Cofidis : il manquerait 510 euros en moyenne pour « vivre sans se soucier du budget » (contre 427 euros en 2019). Cette somme manquante serait principalement utilisée pour l’alimentation, l’énergie, et les loisirs.

Pour financer leurs projets, les personnes interrogées déclarent qu’elles puiseront d’abord dans leur épargne personnelle (58 %), ou solliciteront un crédit (26 %, contre 31 % en 2021) ou payeront plusieurs fois sans frais (22 %). L’étude montre que plus d’un tiers (35 %) détient un crédit à la consommation en cours.

Sondage réalisé sur un échantillon de 1007 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Échantillon autoadministré en ligne du 04 au 11 juillet 2022, constitué d’après la méthode des quotas.