
Bienvenue chez les Morey
Le roman s’ouvre sur le mariage d’Adam et de Cynthia, un couple programmé pour réussir dont le lecteur suivra l’évolution en quatre chapitres- séquences construit chacun comme une sorte de longue nouvelle. Le premier chapitre entièrement consacré au récit du mariage, particulièrement réussi vaut à lui seul le détour. Adam est financier, sans morale excessive. Les Morey deviennent riches, très riches, extrêmement riches. Ils ont deux beaux enfants : Jonas et April.
Ils prennent l’avion privé comme d’autres le métro, achètent des Picasso, gèrent leur fondation humanitaire cependant que leurs enfants cherchent à leur tour un sens à leur vie. « Tout ce que tu as voulu, tu l’as toujours obtenu, et maintenant tes gosses grandissent de la même façon, comme une petite classe régnante. C’est effrayant » dit à Cynthia sa demi sœur. C’est effectivement là que Jonathan Dee remue le fer dans la plaie. En ce 21ème siècle, le monde de l’argent se vit, comme « un principe directeur en soi ». Les Morey forment un noyau indestructible, mais c’est une forteresse.
Jonathan DeePlon, Feux croisésMars 2011, 306 pages
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