Cette étude a été réalisée à partir des données collectées par le site panorabanques.com entre avril 2012 et mars 2013. L’analyse porte sur les données collectées à partir des simulations effectuées par 16 113 internautes pour comparer le coût des services bancaires. Cet échantillon a été redressé par rapport aux données Insee 2012 afin d’être représentatif de la population française de 18 à 49 ans. Les frais bancaires annuels sont calculés à partir des grilles de tarifs des banques.
Des frais bancaires supérieurs à 200 euros par an dans cinq régions
Cinq régions affichent des frais bancaires particulièrement coûteux, supérieurs à 200 euros par an. Il s’agit de la Bretagne, de la Haute-Normandie, du Limousin, de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon. D’autres régions affichent des frais bancaires inférieurs à 185 euros par an. C’est le cas de l’ Auvergne, de la Corse, de la Franche-Comté, de l’Île-de-France et des Pays de la Loire. Ces différences s’expliquent : « les banques mutualistes ont des politiques tarifaires différentes selon les régions, et, sous une même enseigne, on constate des écarts notables« , précise panarabanques.com.
En effet, outre les disparités tarifaires qu’elles laissent apparaitre, les banques mutualistes se révèlent aussi les plus chères. Elles affichent des frais bancaires qui s’élèvent en moyenne à 202 euros par an contre 185 euros pour les banques nationales, 120 euros pour les banques d’assureurs et 45 euros pour les banques en ligne.
Les jeunes plus avantagés
Autre point mis en avant par l’étude : jeunes et moins jeunes ne sont pas égaux devant leur relevé de frais bancaires annuels. En effet, les 18-24 ans payent en moyenne 165 euros, un montant inférieur de 18 % à celui payé par les 25-34 ans (194 euros) et inférieur de 22 % à celui des 35-49 ans (201 euros).
Des tarifs peu différenciés selon la situation financière des clients
Fait a priori surprenant, il existe peu de différences entre les frais bancaires dont s’acquittent annuellement les clients aisés et ceux moins aisés. Bien que les clients aux revenus les plus élevés payent une carte Haut de gamme (119 euros en moyenne) au lieu d’une carte bancaire standard (41 euros en moyenne), les clients moins aisés, comme le souligne l’étude : « paient plus souvent des commissions liées à des dépassements de découvert autorisés, commissions dont le coût moyen est de 8,55 euros« .
Sur ce dernier point, une précédente étude de panorabanques.com, réalisée en juillet dernier, révélait que le coût d’un dépassement de découvert autorisé au cours d’une année s’élevait en moyenne à 137 euros (voir notre actualité sur ce sujet : deux tiers des Français à découvert au moins une fois par an). Un montant qui expliquerait en grande partie le rapprochement des frais bancaires entre deux profils de clients différents, d’autant qu’il peut atteindre 304 euros par an si ce dépassement intervient une fois par mois ou plus.
Depuis le vote définitif de la loi de séparation et de régulation des activités bancaires intervenu en juillet dernier, le montant des commissions d’intervention est désormais limité. Pour tous les consommateurs, il ne pourra pas dépasser un plafond, par mois et par opération, qui sera prochainement fixé par décret. Bercy a d’ores et déjà annoncé que le plafonnement serait de l’ordre de 8 euros par opération et de 100 euros au plus par mois. Pour les personnes les plus fragiles, le premier montant s’élèverait à 4 euros et à 20 euros pour le second.
Des comportements bancaires qui restent déterminants
Moins surprenant, les tarifs bancaires pratiqués dépendent plus largement des offres ou contrats souscrits par les clients. Ainsi, « les Français qui payent le moins de frais ont choisi la carte bancaire standard (vs Haut de gamme), limitent les dépassements de leur autorisation de découvert et n’ont pas de package » rapporte l’étude.
Les détenteurs d’une carte bancaire classique Visa ou Mastercard (61 % des Français) paient moins de 180 euros par an pour 62 % tandis que 71 % des détenteurs d’une carte bancaire Haut de Gamme (25 % des Français) paient plus de 180 euros/an.Enfin, 52 % des clients disposant d’une offre packagée paient plus de 180 euros par an. À l’inverse, ceux n’ayant pas de package paient en moyenne un montant inférieur au dernier cité.
Pour rappel, toutes ces données ont été obtenues à partir du site panorabanques.com. Parallèlement, l’Observatoire des tarifs bancaires, dont le rapport a été publié en juillet dernier, avait réalisé une synthèse des tarifs bancaires standards pratiqués par les banques
Synthèse du niveau moyen des tarifs bancaires standards
Montant en euros * |
|
Abonnement permettant de gérer ses comptes par Internet (par mois) |
0,62 |
Alerte SMS (par mois) |
2,08 |
Alertes SMS (par message) |
0,26 |
Virement SEPA occasionnel externe dans la zone €, au guichet |
3,51 |
Virement SEPA occasionnel externe dans la zone €, par Internet |
0,01 |
Mise en place d’une autorisation de prélèvement |
2,8 |
Frais par prélèvement |
0 |
Carte de paiement internationale à débit différé |
44,22 |
Carte de paiement internationale à débit immédiat |
37,87 |
Carte de paiement à autorisation systématique |
29,87 |
Retrait en euros dan un DAB extérieur |
0,89 |
Commission d’intervention |
8,24 |
Assurance perte ou vol des moyens de paiement |
24,33 |
* tarifs constatés en métropoleSource : rapport 2013 de l’Observatoire des tarifs bancaires