Les Français privilégient l’assurance-vie et l’épargne logement

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En 2013, et pour le premier trimestre 2014, les deux piliers de l’épargne, le livret A et l’assurance vie, ont évolué dans le sens contraire. Le premier a vu baisser sa collecte, au profit d'un autre produit d'épargne réglementée, le PEL. Tandis que l'assurance vie en euros continue d'attirer les épargnants. Cela s’explique principalement par la baisse de rendement du livret A et par une nouvelle stratégie de communication bancaire.C'est ce qui ressort du dernier tableau de bord de la Banque de France.

Si le Livret A reste le placement préféré des Français (96% de la population Française détient un livret), il n’est plus le produit du moment. Selon les chiffres publiés le 30 avril dernier, le montant annuel de la collecte des livrets d’épargne (Compte Epargne Logement inclus,) s’élève à 10,8 milliards d’euros, contre plus de 46 milliards en 2012.

Ce placement est rémunéré à 1,25 % depuis le 1er aout 2013 (précédemment 1,75 %). La rémunération du livret A étant, de par la loi, alignée sur le taux de l’inflation, qui est de plus en plus faible (0,75%), le taux  du livret A devrait se maintenir au même niveau, voire plus bas dans les mois à venir.

L’assurance vie et le PEL reprennent des couleurs

Dans le même temps, les fonds en euros des contrats d’assurance vie et le Plan d’Epargne Logement gagnent du terrain. Après avoir collecté plus de 38 milliards d’euros en 2013, les supports euros d’assurance-vie  ont enregistré un flux net de 13,2 milliards d’euros au 1er trimestre 2014.

La baisse de rémunération du  livret A profite également au plan épargne logement. De 2012 à 2013, le montant de collecte  annuel  en euros consacré au PEL (et au PEP – produit clos à la souscription depuis 2003)  est passé de 1,2  à 8,4 milliards. Son taux brut 2,5 %, soit 2,11 % net (après prélèvements sociaux), est sensiblement supérieur à celui du livret A. Par ailleurs, si le client y conserve son épargne au moins 4 ans et souscrit un prêt immobilier,  le taux peut monter jusqu’à 3,5 % (hors prélèvements sociaux). Ainsi, les  banques en ont fait l’un des  axes majeurs de communication au sein de leurs réseaux, comme l’a démontré le dernier Observatoire de l’Epargne de l’AMF publié en mars dernier.