L’inflation repart à la hausse en zone euro

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Le taux d'inflation annuel de la zone euro publié par Eurostat pour le mois de mai 2015 affiche une hausse de 0,3 % par rapport au mois d'avril. Il s'agit d'une bonne nouvelle pour l'économie de la zone euro qui voit ainsi s'éloigner le spectre de la déflation.

Le spectre de la déflation s’éloigne en zone euro

Le taux d’inflation annuel de la zone euro était entré en territoire négatif en décembre 2014, après avoir chuté quasi régulièrement depuis novembre 2011 où il se situait à 3 %. Sur les mois de janvier à mars 2015, l’inflation était demeurée en territoire négatif, ce qui laissait craindre l’entrée de la zone euro en déflation.

La remontée du taux d’inflation en territoire positif constitue la première hausse du niveau général des prix en zone euro depuis six mois. Elle est d’autant plus marquante que le rythme de l’inflation sous-jacente – c’est à dire hors produits dont les prix sont volatils comme l’énergie, l’alimentation, l’alcool et le tabac – accélère en mai à + 0,9 % contre + 0,6 % en avril.

Evolution du taux d inflation

La BCE confortée dans ses choix de politique monétaire

La remontée du taux d’inflation de la zone euro en territoire positif constitue pour la Banque Centrale Européenne une vraie source de satisfaction dans la mesure où elle justifiait le recours à un programme d’assouplissement quantitatif de grande ampleur par le risque pour la zone euro de basculer dans la déflation. Or, depuis que ce programme d’assouplissement quantitatif est entré en vigueur en mars 2015, la tendance à la baisse de l’indice général des prix s’est retournée. Si l’évolution se confirme, on pourra y voir le signe que cette politique a porté ses fruits en influençant à la hausse les anticipations d’inflation des agents économiques et en favorisant la baisse de l’euro contre le dollar sur le marché des changes, deux éléments clés pour nourrir la hausse des prix en zone euro.

Toutefois, le rythme annuel de la hausse des prix reste inférieur à la cible de 2 % qui constitue l’objectif de la Banque Centrale Européenne. Cette dernière devrait donc poursuivre son programme d’assouplissement quantitatif jusqu’à ce que la cible des 2 % soit atteinte et fortement ancrée dans les anticipations des agents économiques.