Fraude bancaire : 240 € en moyenne

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840 000 personnes ont été victimes d’une escroquerie bancaire en 2013, contre 501 000 en 2010. Dans la grande majorité des cas, la fraude a été réalisée sur Internet, via la carte bancaire de la victime. Plus des trois quarts des montants en cause ont été remboursés par leur Banque. C’est ce qui ressort de l’étude de l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales (ONDPR).

Avec l’essor d’Internet et des sites « marchands », la fraude a également sensiblement augmenté. Principales victimes : les particuliers. Dans l’enquête 2014, 5,8 % des ménages français déclarent avoir subi au moins un débit frauduleux.

Un préjudice moyen de 240 €, essentiellement par carte bancaire

La moitié des victimes a subi un préjudice inférieur à 240 €. Un quart des escroqueries  a porté sur un montant de 300  à 1 000 € et 17 % au-delà de ce montant.

61 % des escroqueries concernent la carte bancaire. Pour les autres opérations, 12 % ont été victimes lors d’un retrait à un distributeur de billet et 7 % lors d’un virement. 20 % des répondants ne savent pas comment s’est réalisée la fraude.

Les achats en ligne sont majoritaires dans la fraude : 34 %, contre 17 % dans un commerce traditionnel. Le « phishing » (Les pirates vous adressent un courriel reproduisant la présentation officielle d’une banque vous demandant de confirmer vos coordonnées bancaires pour des raisons de sécurité) concerne 7 % des escroqueries.

Repartition des fraudes bancaires

7 ménages sur 10 constatent la fraude sur leur relevé de compte

Près de 67 % se déclarant victimes d’au moins un débit frauduleux ont pris conscience de la fraude en consultant leur relevé de compte (papier ou Internet). Et un quart des victimes disent avoir été contactés directement par leur banque qui aurait constaté l’escroquerie. Enfin, 2,2 % déclarent avoir découvert le débit frauduleux à la suite d’un rejet d’achat par carte bancaire

« La part des ménages se rendant compte de l’escroquerie seuls a, quant à elle, plus que doublé en quatre ans. Les ménages seraient ainsi de plus en plus vigilants quant aux opérations bancaires qu’ils effectuent et consulteraient plus systématiquement leurs relevés d’informations », explique l’enquête.  

Par ailleurs, selon l’étude, 80 % des victimes ont été remboursées en totalité par leur banque. Près d’un ménage sur 5 (18,7 %) déclare ne pas l’avoir été. Parmi ces derniers, l’absence de remboursement résulte principalement du fait que les victimes n’en ont pas formulé la demande.

Ces résultats sont basés sur les déclarations des ménages au cours des enquêtes « cadre de vie et sécurité », réalisées par L’Insee et l’ONDRP de 2011 à 2014.