A quoi ressemblent les surendettés 2017 ?

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La Banque de France vient de publier son enquête 2017 sur la typologie du surendettement des ménages. Dans un contexte de baisse du nombre de dossiers déposés, on note une forte diminution des crédits à la consommation et une surreprésentation des factures ou charges impayées.

Dans le contexte de baisse du nombre des dossiers déposés pour la troisième année consécutive (-22 % par rapport à 2014 avec 181 123 dossiers déposés), plusieurs évolutions méritent d’être soulignées.

A quoi ressemblent les surendettés 2017 ?L’endettement moyen hors immobilier (27 862 €) est en hausse de 1,3 % par rapport à 2016 mais en baisse de  -6,7 % par rapport à 2012.

Sa structure se modifie. Depuis 2012, la part des crédits à la consommation a fortement diminué passant de 54 % à 37 % du total des dettes, et un dossier sur 5 ne comporte aucun crédit à la consommation contre 1/10 en début de période. A contrario l’endettement immobilier s’accroît. En revanche les dettes de charge (ou factures impayées) représentent 12 % de l’endettement mais sont désormais présentes dans plus de  8 dossiers sur 10.

Le surendettement est concentré dans les familles et régions en difficulté

Les ménages surendettés sont essentiellement des personnes seules (2 cas sur 3), au chômage (27%), sans capacité de remboursement (1 cas sur 2). Les faibles revenus sont surreprésentés puisque près de la moitié des surendettés ont des ressources inférieures à 1 445 € qui correspond aux 2 1ers déciles de la population. Leur patrimoine est massivement inférieur à 2 000 € (82,5 %) mais il faut noter que le patrimoine ne protège pas du surendettement car 13,9 % des surendettés  ont des biens pour une valeur supérieur ou égale à 50 000 €.

Le nombre de surendettés dans une région est généralement corrélé avec la situation économique et sociale reflétée par le taux de chômage, le  revenu par habitant, la part de la population couverte par le RSA socle, l’illettrisme, le nombre de séparations. Sont particulièrement touchés les Hauts de France et la Normandie.

Les solutions apportées ont consisté dans 44 % des cas en un effacement des dettes dans le cadre d’une procédure de rétablissement personnel (PRP), avec ou sans liquidation, pour un encours de 1,8 milliard d’euros, sur les 7,2 milliards de dettes des dossiers déclarés recevables en 2017.