Le 8 mars, célébrons la journée internationale des femmes

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L’idée d’une journée consacrée aux femmes est proposée pour la première fois par Clara Zetkin en 1910, lors de l’internationale socialiste réunie à Copenhague, mais la date du 8 mars est choisie, pour la « journée internationale des femmes », après la grève des ouvrières de st Pétersbourg en 1917. Dès 1975, les Nations Unies choisissent cette date pour célébrer les femmes, à l’occasion de l’année internationale de la femme. En France, cette journée ne sera officialisée qu’en 1982.

Des inégalités hommes femmes persistantes

L’étude publiée par l’Insee en 2017, « Femmes et hommes, l’égalité en question » fait le point sur les inégalités aujourd’hui en France, et va plus loin, avec des comparaisons européennes sur quatre aspects, l’accès des femmes aux catégories cadres, les écarts de pension à la retraite, la délinquance, les stéréotypes.

Les filles réussissent mieux à l’école, elles sont 56,1 % en terminale, leur taux de réussite au Bac est de 90,1 % contre 87,9 % pour les garçons (93,5 % contre 90,5 % en bac S). Elles sont aujourd’hui plus nombreuses que les garçons dans les cursus longs, sauf dans les formations scientifiques. De ce fait leur part dans la population des cadres a progressé en 20 ans, passant de 22 % à 31 %.

Surreprésentées dans le tertiaire (87,8 % contre 64,8% pour les hommes), notamment l’éducation, le social, le paramédical, elles ont pu bénéficier d’une moindre érosion des emplois, la crise de 2008 ayant principalement touché l’industrie et le BTP et ont un taux de chômage inférieur (en 2015, 9,5 % contre 10,5% pour les hommes au sens du BIT).

Leur taux d’activité est plus faible que celui des hommes: 64,4 % de femmes actives contre 75,2 % d’hommes notamment du fait des interruptions d’activité liées aux enfants et elles sont quatre fois plus à temps partiel que leurs homologues masculins, 30,4% contre 7,9%.

Quel que soit leur temps de travail, elles consacrent toujours plus de temps aux travaux domestiques (tâches ménagères et temps consacré aux enfants) que les hommes.  En2010, parmi les personnes avec au moins un enfant mineur dans le ménage, les femmes passent en moyenne 1 heure 34 minutes quotidiennement à s’occuper des enfants (contre 43 minutes pour les hommes) et consacrent 3 heures 13 minutes aux tâches ménagères (contre1 heure 12minutes pour les hommes). 

Evoluant très lentement, les écarts de salaires demeurent élevés, celui des femmes restant inférieur de 23,8 % à celui des hommes (27,4 en 1995). Cette différence s’explique pour 7,8 % par le volume de travail, les femmes réalisant notamment moins d’heures supplémentaires et par l’écart de salaire en équivalent temps plein de 17,4 %, pour partie lié au secteur d’activité.

Cet écart se creuse lorsqu’on s’élève dans la hiérarchie des salaires, à 24,7 % s’expliquant pour 22,4% par l’écart de salaire en Equivalent temps plein et pour 3% par le volume de travail.

Les disparités importantes de retraite de droit direct (42 % en moyenne en 2014) traduisent notamment les inégalités des carrières. Elles sont moindres pour les jeunes retraités (34 %)

Des instances pour promouvoir l’égalité

Depuis 1983 le Conseil Supérieur de l’Egalité Professionnelle entre les femmes et les hommes est chargé de l’évaluation de l’égalité professionnelle, de faire des propositions d’amélioration de cette égalité, et est consulté sur les textes de loi et décrets sur ce sujet. Il a notamment publié un « KIT pour agir contre le sexisme, trois outils pour le monde du travail ».

Plus largement, le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes s’attache à l’ensemble des problématiques, stéréotypes et rôles sociaux, parité, droits sexuels et reproductifs…et produit des études sur l’image des femmes dans les médias, la féminisation du langage, les violences faites aux femmes…avec des comparaisons européennes ou internationales.