Ralentissement de la croissance française

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La croissance économique française a ralenti à + 0,3 % au premier trimestre 2018, après + 0,7 % le trimestre précédent. Cependant, il est encore trop tôt pour conclure à une détérioration durable de la dynamique de croissance enclenchée depuis deux ans.

Les causes du ralentissement

Si la croissance française a pu paraître décevante au premier trimestre (+ 0,3 %), cela tient en bonne partie au fait que le quatrième trimestre 2017 avait été très dynamique (+ 0,7 %).

En effet, après un trimestre très dynamique, il est n’est pas surprenant d’observer un tassement du rythme de croissance.

Au premier trimestre, les dépenses de consommation ont augmenté de 0,2 % (comme au trimestre précédent), l’investissement, ou plus précisément la formation brute de capital fixe (FBCF) a cru de 0,6 % (+ 1,1% au quatrième trimestre 2017) et les exportations ont légèrement baissé de 0,1 % (après une forte hausse de 2,5 % lors du dernier trimestre 2017).

Le cas des exportations est emblématique car, si elles ont connu une faible baisse sur un trimestre, elles sont néanmoins en hausse de 5 % en glissement annuel.

De la même façon, la croissance française au premier trimestre a été de 2,1 % en glissement annuel.

Une variation en glissement annuel signifie une variation par rapport à la même période l’année précédente. Par exemple, la croissance de 0,3 % au premier trimestre 2018 signifie que le PIB français était supérieur de 0,3 % ce trimestre par rapport au trimestre précédent (quatrième trimestre 2017).
La croissance de 2,1 % en glissement annuel signifie quant à elle que le PIB français était plus élevé de 2,1 % au premier trimestre 2018 par rapport au premier trimestre 2017.

Ce ralentissement de la croissance n’est cependant pas propre à la France, la zone euro a connu une évolution similaire, avec 0,4 % de croissance au premier trimestre, après 0,7 % fin 2017.

Quelle prévision pour 2018 ?

La plupart des économistes, des organisations internationales (FMI, OCDE) et le gouvernement tablent sur une croissance d’environ 2 % en 2018, c’est-à-dire globalement similaire à 2017.

Ralentissement de la croissance françaiseLa croissance plutôt décevante du premier trimestre ne vient pas contredire cette prévision car, on l’a vu, elle s’explique surtout par un tassement suite à un trimestre particulièrement dynamique. De plus, les variations trimestrielles ne doivent jamais être sur-interprétées, car elles peuvent être affectées par des éléments de court terme.

Pour 2018, l’acquis de croissance est déjà de 1,2 % ce qui signifie que, même avec une croissance modeste au cours des trois trimestres restants de l’année, une croissance de 2 % sur l’année semble atteignable.