Arnaque : procès Marble Art Invest à Paris

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Cette société promettait des rendements de 16 % par an sur des œuvres d’art. Plus de 360 clients ont été lésés, pour un montant estimé à plus de 15 millions d’euros. Le procès en appel débute à Paris.

Arnaque : procès Marble Art Invest à ParisL’Autorité des Marchés Financiers avait déjà alerté en 2011 sur les agissements de cette entreprise, jugeant que « le taux de rendement annuel garanti est irréaliste compte tenu du niveau actuel des taux d’intérêt. ». Puis, en avril 2014, la commission des sanctions de l’AMF avait condamné 20 personnes à verser 3,8 millions d’euros au Trésor Public dans le cadre de l’affaire Marbel Art, une offre de placement dans l’art à « rendement garanti ».

Elle avait prononcé également une interdiction d’exercer à l’encontre des dirigeants et une sanction à l’égard d’un huissier de justice. La cour d’appel a confirmé la décision de l’AMF.

Parallèlement, l’affaire avait été portée devant les tribunaux civils (qui a également condamné la société) et pénal. Ce dernier a condamné en 2016 six membres de la société à des peines allant de 3 ans (dont 18 mois avec sursis) à un an avec sursis.

Le procès en appel devrait durer deux semaines, mais il existe malheureusement peu de chance que les plaignants retrouvent une partie de leur mise.

On ne le répète jamais assez ! Un rendement élevé est toujours synonyme de risque élevé !

Un système « pyramidal » à la Ponzi

Un système pyramidal ou également « chaine de Ponzi », malfrat américain des années 20, est un mécanisme de chaîne d’argent. Le principe est simple : une société ou des individus vous proposent de verser une somme d’argent en vous promettant un rendement très attractif. Les ventes ou les activités supposées permettre de payer ces rendements, à supposer qu’il y en ait vraiment ne sont qu’un paravent…

En réalité, le paiement de la rémunération est effectué au départ avec l’argent correspondant au capital des premiers souscripteurs puis en prélevant sur le capital des nouveaux souscripteurs. Bien entendu, cela ne dure que s’il y a toujours plus de souscripteurs. Lorsque le flux se tarit, ou pire lorsque des souscripteurs veulent s’arrêter et demandent le remboursement de leur capital, le système finit par s’écrouler. Les initiateurs, s’ils ont réussi à partir dans un pays « refuge », et les souscripteurs qui ont pu se retirer à temps seront les seuls à s’être enrichis. Les autres, en général, auront perdu leur mise.

Placements atypiques : attention danger !

Des panneaux photovoltaïques aux diamants, en passant par les manuscrits, les œuvres d’art, les crypto-actifs ou encore le Forex, les arnaques sur ces produits d’investissement atypique font rage, notamment sur Internet. Le gendarme de la Bourse ne cesse de mettre à jour sa liste noire des « sites Internet et entités proposant en France, sans en avoir le droit, des investissements sur le marché des changes (Forex), via des options binaires, dans des biens divers ou maintenant dans des produits dérivés sur crypto-actifs». Depuis mai 2017, ses pouvoirs ont été renforcés, et les sociétés souhaitant commercialiser des biens divers doit déposer un dossier auprès de l’AMF qui va examiner l’existence de garanties et délivrer ou non un numéro d’enregistrement.