Permis de conduire moins cher : des propositions de réforme

la finance pour tous

La députée Françoise DUMAS a remis son rapport sur le permis de conduire à Edouard PHILIPPE, Premier ministre, le 12 février 2019. Le passage du permis de conduire un véhicule doit être rendu plus accessible, en réduisant le coût global.

Permis de conduire moins cherLe coût moyen du permis de conduire, de l’ordre de 1 600 euros selon le rapport, reste élevé. Ce rapport est intitulé « Vers un permis de conduire plus accessible et une éducation routière renforcée ».

Il contient 23 propositions pour favoriser l’accessibilité au permis de conduire, en termes de prix et de délai, tout en assurant un haut niveau de qualité pour l’éducation routière.
Plusieurs objectifs sont visés :

  • maitriser les délais de passage de l’examen pratique du permis de conduire, pour réduire les surcoûts liés aux leçons de conduite nécessaires durant le délai d’attente ;
  • simplifier les dispositifs d’aide pour faciliter le financement du permis de conduire, par l’intermédiaire d’un portail internet unique.

Pour rendre le permis de conduire plus accessible, plusieurs propositions sont émises, parmi lesquelles :

  • le passage de l’épreuve théorique générale (le code), à partir de 16 ans, à l’occasion du Service national universel (SNU) ;
  • le développement de nouveaux modes d’apprentissage (simulateur de conduite…) pour rationaliser le nombre d’heures de pratique ;
  • la possibilité de pouvoir comparer de façon plus transparente les tarifs (avec la diffusion d’un contrat-type) et les taux de réussite -(publication des délais médians de réussite à l’examen) ;
  • l’expérimentation (dans 15 départements) de la possibilité donnée aux candidats de s’inscrire à l’épreuve pratique directement en ligne ;
  • la labellisation des voitures à double commande utilisées lors de l’épreuve pratique, pour éviter une distinction de traitement entre candidats : libres et ceux présentés par une auto-école.

Permis moins cher : inquiétudes des organisations professionnelles

Les représentants des auto-écoles traditionnelles craignent une « ubérisation » de leur activité, notamment en raison de la création d’un agrément national et non plus départemental, et de l’ouverture d’une plateforme nationale permettant l’inscription en ligne à l’examen pratique par les candidats eux-mêmes.

Ces mesures favoriseraient les nouvelles auto-écoles en ligne, ou plateforme de mise en relation de candidats au permis et de moniteurs, au détriment des traditionnelles.