Carburants : le prix du Super en forte hausse

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Mauvaise nouvelle pour l’automobiliste : les prix du Super sont en forte hausse. Jamais depuis 14 ans, la hausse des cours pétroliers n’a été aussi importante.

Essence : le Super en hausse, mais le gazole en baisse

Le prix du litre de Super 95 a augmenté de 3,1 centimes en une semaine (1,498 €), soit quasiment 1,50 €/litre. La hausse est de 5 centimes d’euro depuis un mois et de 11 centimes depuis le début de 2019.

Le prix du Super 95 retrouve quasiment fin mars 2019 son niveau de prix atteint le 2 novembre 2018 : 1,5099 €.

La hausse est encore plus forte pour le Super 98 : +3,3 centimes en une semaine, soit le prix du litre à 1,5808 €.

Paradoxalement, le prix du gazole baisse. Entre le 22 mars et le 29 mars 2019, il a baissé de 0,22 centime d’euro par litre : 1,4571 € contre 1,4593 €.

Dans le détail, calculateur des prix de vente moyens nationaux des carburants à une période donnée.

Pour connaitre la décomposition des prix des carburants (au 29 mars 2019), consultez le site de l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP).

Hausse du Super : des explications variées

Plusieurs explications sont avancées pour expliquer les hausses du Super.

Il y a surtout l’évolution mondiale des cours pétroliers. Depuis le 1er janvier 2019, le prix du baril de Brent de Mer du Nord est en hausse de 27,12 %, soit la hausse des cours de pétrole sur un trimestre la plus importante depuis 14 ans.

Le contexte international pèse fortement sur la restriction de l’offre ce qui provoque une flambée des cours : sanctions américaines contre les exportations de pétrole du Venezuela et de l’Iran, stratégie de l’OPEP de baisse des productions (accord de décembre 2018 avec la Russie), stratégie saoudienne de relèvement des prix pour pallier les difficultés de trésorerie du royaume, etc…

Fin mars, le Président Donald Trump a vivement critiqué cette hausse des cours, demandant à l’OPEP d’augmenter sa production.

Il y aurait également un effet saisonnier : le diesel est davantage consommé en hiver pour le chauffage, et l’essence sans plomb est davantage consommée lors du retour des beaux jours, les voyages en voiture se multipliant. Le croisement des courbes fin mars correspondrait à cet effet cyclique et saisonnier.