La fortune de Sila

la finance pour tous

fortune sila jpg Le deuxième roman de Fabrice Humbert se situe délibérément du côté de Balzac et des « Illusions perdues ». Il raconte l’histoire croisée, plus ou moins entremêlée de personnages- types de notre monde : le jeune noir immigré d’Afrique; le courtier américain en crédits immobiliers; l’épouse aux beaux seins et au foyer; l’oligarque russe; sa femme, brillante intellectuelle; le jeune mathématicien français qui se fait embaucher dans une banque à Londres ; le jeune et ambitieux chargé de relations publiques d’une boite de nuit branchée.

La qualité du roman, qu’on lit d’une traite, tient à ce que ces « portraits- types » ont chacun de l’épaisseur et de la complexité. Ils veulent tous construire leur vie et lui donner un sens. Comme chez Balzac, le roman met en scène ce que cela devient dans le monde tel qu’il est, celui de l’effondrement de l’URSS, de la globalisation et de l’innovation financière. Un monde dans lequel «désormais les choses étaient claires. L’argent était leur maître ». Le lecteur découvrira les gagnants et les perdants sans trop de surprises. Le cynisme triomphe. Et pour ce qui est des gagnants il pensera peut être à la formule de l’humoriste Alfred Capus : « Il est arrivé !- Oui mais dans quel état ! ».

Fabrice HumbertEditions Le PassageSeptembre 2010, 320 pages, 18 €

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