La motivation des Français à épargner c’est d’abord de se protéger en cas de coup dur pour 71 %, mais aussi pour leur retraite à 32 % puis enfin pour financer un gros projet (voiture…) pour 31 % d’entre eux. Seulement 25 % disent épargner pour se constituer un patrimoine.
Pour prendre leur décision, les Français se sentent de moins en moins bien informés à 58 %, en recul de 3 points sur un an. Ils ont donc du mal à faire le tri dans les différents produits d’épargne (62 %, en hausse de + 3 points sur un an). La profusion d’informations à l’heure d’internet semble donc quelque peu brouiller les messages : trop d’informations tuerait-il l’information ?
Sondage réalisé sur un échantillon de 1007 Français âgés de 25 ans et plus, dont la moitié détient une assurance-vie.
Si les Français sont toujours prudents dans leurs choix d’investissement (63 %), ils favorisent de plus en plus une attitude équilibrée à 31 %. Des taux d’intérêt à des plus bas historiques n’y sont sans doute pas pour rien.
A noter que si les livrets d’épargne (83 %) et l’assurance vie (51 %) sont les supports d’épargne privilégiés, ce sont deux produits pour préparer la retraite qui progressent le plus : le PERCO (+ 2 points sur un an à 9 %) et le contrat de retraite article 83 (+ 3 points sur un an à 5 %).
Des craintes sur l’avenir de l’assurance vie
Si 85 % des Français sont satisfaits de l’assurance vie et 37 % souhaitent même effectuer de nouveaux versements ou même ouvrir un contrat (8 %), ils ont des craintes sur son évolution fiscale (74 %). Ces interrogations semblent liées à la loi Sapin 2 votée en 2016 qui a introduit la possibilité de suspendre les retraits sur les assurances vie en cas de menace majeure sur le système financier. S’il ne s’agit pas ici d’un élément fiscal, cette possibilité est venue introduire une crainte sur la tentation du législateur de venir modifier les conditions avantageuses qui ont fait le succès de ce produit d’épargne (absence de risque sur les contrats en euros et fiscalité attractive).
Ainsi, la demande des pouvoirs publics de réduire le taux de rémunération des contrats en euros et d’inciter les épargnants à souscrire des unités de comptes, par définition plus risquées, n’a pas non plus été vue d’un bon œil par les ménages, 86 % s’y montrant opposés.
Des associations d’assurés aux missions encore mal délimitées
Si les associations d’assurés sont jugées intéressantes par les épargnants, c’est encore principalement pour leurs actions auprès des pouvoirs publics (28 % les jugent très intéressantes dans ce domaine). Mais ils continuent à 74 % à s’adresser prioritairement à leur banquier pour des renseignements sur les produits d’épargne. A noter cependant que ce chiffre stagne, là où il progresse de + 6 points sur un an à 62 % pour les conseillers en gestion de patrimoine. Egalement en hausse de 6 points sur un an, les associations atteignent elles 47 %.
Cette mission d’action auprès des pouvoirs publics se traduit actuellement par l’envoi de 15 questions sur l’épargne aux candidats à l’élection présidentielle 2017. Il s’agit de les sensibiliser sur l’importance de l’épargne comme source de financement pour l’investissement. La Faider plaide pourune non-rétroactivité de la fiscalité, la prise en compte de l’inflation dans le calcul des plus-values et que celles-ci supportent le même niveau de prélèvements sociaux que le travail.