Des Points Conseil Budget (PCB) bientôt plus nombreux

la finance pour tous

Les Points Conseils Budget proposent un accompagnement budgétaire à toute personne qui fait face à des difficultés financières, pour lutter contre le surendettement. Le déploiement des PCB en France figure parmi les mesures de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.

Les Points Conseils Budget (PCB) sont des structures d’accueil ayant pour objectif d’aider les personnes confrontées à des difficultés financières, en favorisant l’éducation budgétaire, et de leur proposer un accompagnement personnalisé pour renforcer l’efficacité de la procédure de surendettement.

Leur généralisation figure parmi les mesures envisagées pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.

Le déploiement des structures Points Conseil Budget

Le réseau des Points Conseils Budget a été expérimenté à partir de janvier 2016 dans 4 régions : Hauts-de-France, Ile-de-France, Grand Est et Occitanie. Au départ, 52 structures existantes ont été labellisées PCB pour remplir ces nouvelles fonctions.

Le 13 Septembre 2018, le Président de la République a fait une annonce en faveur de la généralisation des PCB, parmi les mesures de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté pour prévenir le surendettement et favoriser l’éducation budgétaire.

Une nouvelle démarche de labellisation des PCB a été lancée en avril 2019, en vue du déploiement des PCB sur l’ensemble du territoire. Dans un premier temps, 150 structures sont labellisées dans 8 régions (dont les 4 régions ayant participé à l’expérimentation) : Grand-Est, Hauts-de-France, Ile-de-France, Occitanie ainsi que Auvergne Rhône-Alpes, Centre Val-de-Loire, Pays-de-la-Loire et La Réunion.

L’objectif à terme est de disposer de 400 structures PCB labellisées d’ici fin 2020.

La labellisation des structures Points Conseil Budget

A la suite de l’expérimentation menée en 2016, un cahier des charges a été établi en vue de la labellisation des structures PCB. Pour être labellisé, le PCB doit mettre en œuvre les actions suivantes :

  • Accueil,
  • Ecoute et information,
  • Accompagnement budgétaire et accompagnement à la procédure de surendettement,
  • Intervention auprès des créanciers si nécessaire.

Il existe deux niveaux de PCB, selon leurs types de mission : l’accueil, les conseils et l’accompagnement sont assurés par les « PCB1 », l’expertise financière avec si besoin un apurement ou une restructuration de la dette par les créanciers est gérée par les « PCB2 ». Un même Point Conseil Budget peut être PCB1 et PCB2.

Pour les structures labellisées, une convention financière sera signée afin d’attribuer un montant forfaitaire de 15 000 € annuel par structure en contrepartie du label PCB.

Un Comité de pilotage a été constitué pour suivre le déploiement des Points Conseil Budget. Présidé par François SOULAGE, il réunit le ministère des Solidarités et de la Santé, le ministère de l’Economie et des Finances, la Banque de France ainsi que les principaux acteurs institutionnels et associatifs de l’accès aux droits, de l’inclusion bancaire et de l’éducation budgétaire et des personnes concernées.

Bénéficier d’un accompagnement budgétaire auprès d’un Point Conseil Budget

Dans les régions disposant déjà de structures PCB, toute personne rencontrant des difficultés budgétaires et financières peut faire appel à un PCB.

Selon les structures, il est possible de prendre rendez-vous par téléphone ou par mail, ou de se rendre directement au point d’accueil du PCB. Les salariés et les bénévoles du PCB reçoivent gratuitement la personne qui en fait la demande. Ils établissement un diagnostic de la situation de la personne. Ils apportent des conseils personnalisés et accompagnent les personnes pour améliorer la gestion de leur budget (prêts, épargne, assurances, fiscalité, logement, droits à des aides…).

Selon les régions, les Points Conseils Budget labellisés sont des associations telles que les UDAF (Union départementale des associations familiales), Crésus (association qui lutte contre le surendettement), le réseau FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion), mais aussi des centres communaux d’action sociale (CCAS) ainsi que le Crédit Municipal de Paris pour l’Ile-de-France.