La croissance française a calé en fin d’année

la finance pour tous

Sous l’effet des grèves et d’une baisse des stocks, le PIB français s’est contracté de 0,1 % au quatrième trimestre 2019 selon l’Insee. Sur l’ensemble de l’année, la croissance française est de 1,2 %.

Croissance négative au quatrième trimestre 2019

Le produit intérieur brut (PIB) mesure la création de richesse économique sur une année. Sa variation, appelée croissance économique, est l’indicateur le plus suivi permettant de mesurer la santé d’une économie.

Au quatrième trimestre 2019, la croissance française a été de -0,1 % (les économistes parlent communément de « croissance négative » pour désigner une baisse, bien que cette expression soit contestable sur le plan sémantique). Il s’agit d’une contre-performance notable, c’est la première fois depuis le second trimestre 2016 que la croissance trimestrielle est négative.

Les importations, comme les exportations, se sont contractées de 0,2 % au dernier trimestre, impliquant une contribution neutre du commerce extérieur à la croissance.

Les grèves ont eu un impact sur la croissance selon l’Insee. La baisse trimestrielle de 1,6 % de la production manufacturière s’explique entre autres par les grèves dans les raffineries. De plus, la consommation de services de transports a baissé de 2 %, du fait de la grève à la SNCF.

La variation des stocks a contribué négativement à la croissance à hauteur de 0,4 point du PIB au dernier trimestre 2019. Cela signifie que les entreprises ont déstocké fin 2019. La variation des stocks étant particulièrement volatile, la baisse du PIB pourrait n’être que temporaire. En effet, la variation des stocks ne peut pas être continuellement négative, et la croissance sera dynamisée lorsque les entreprises reconstitueront leurs stocks.

Croissance de 1,2 % en 2019

Sur l’ensemble de l’année, la croissance a été de 1,2 %, en ligne avec les prévisions du FMI et de la plupart des économistes. Il s’agit néanmoins d’un ralentissement, après 2,3 % en 2017 et 1,7 % en 2018.

Malgré ce ralentissement, la bonne nouvelle en 2019 est la bonne dynamique de l’investissement. La FBCF (formation brute de capital fixe, autrement dit l’investissement) a progressé de 3,6 % en 2019, après 2,8 % en 2018. L’investissement des entreprises non financières a crû l’an passé de 4,2 %, après 3,9 % en 2018.

Sur l’ensemble de l’année, la variation des stocks a amputé la croissance de 0,4 point. Le commerce extérieur a quant à lui pénalisé la croissance à hauteur de 0,2 point, ce qui signifie que les importations (+ 2,3 %) ont progressé plus rapidement que les exportations (+ 1,8 %).