Dons aux œuvres : un montant moyen de 395 € en 2020, en forte hausse sur un an

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Selon le baromètre des Apprentis d’Auteuil, le don moyen grimpe de 95 € par rapport à 2019, pour s’établit à 395 €. Toutefois, la solidarité semble en baisse. Les conséquences de la crise sanitaire réduisent l’envie et les moyens de l’entraide.

Des legs très variables selon les donateurs

Selon l’étude, un Français sur deux a aidé une association caritative en 2020, pour un montant moyen de 395 €. Un montant de don bien plus élevé chez les personnes disposant de haut revenus (plus de 120 000 €), qui s’élève à 2 463 € en moyenne.

Montants des dons des Français

« A Apprentis d’Auteuil, nous avons eu la chance de constater en 2020 une légère augmentation du montant moyen des dons et celle-ci semble se poursuivre en ce début d’année. Nous espérons que cette dynamique perdurera et que de nombreux nouveaux donateurs se manifesteront car les besoins sont nombreux » précise Stéphane Dauge, directeur de la communication et de la collecte d’Apprentis d’Auteuil.

Depuis le début de l’année 2021, un Français sur quatre a effectué un don d’argent à un organisme caritatif soit presque autant qu’entre janvier et mai 2020, selon le baromètre.

Aide familiale, don, bénévolat… La solidarité sous diverses formes

Si les Français s’affichaient plus « solidaires » en 2019 qu’en 2020 (65 % contre 52 %), les aides sont bien diverses : solidarité familiale, dons en nature, en argent, bénévolat. Et les associations d’utilité publiques (Restos du Cœur, Secours Populaire, MSF…) font partie des organismes auxquels les particuliers souhaitent donner davantage, juste devant les associations locales ou encore les fondations d’utilité publique, comme les Apprentis d’Auteuil ou encore la Fondation de France. De même c’est l’aide aux personnes les plus démunies qui préoccupe le plus les Français, devant la santé, la défense des animaux et l’aide à l’enfance.

La fiscalité des dons parfois méconnue

L’avantage fiscal sur les dons, et notamment la majoration du plafond pour les dons en faveur d’organismes qui viennent en aide aux personnes en difficulté ou qui luttent contre les violences conjugales, reste perfectible : moins de 40 % des personnes sondées savent que le plafond de défiscalisation a été augmenté de 552 à 1 000 € pour les dons effectués en 2020, et ils sont même 84 % à ignorer que ce dispositif a été reconduit pour 2021 (42 % pour les hauts revenus).

Si vous ne payez pas d’impôt, vous ne bénéficiez d’aucun avantage fiscal !

L’enquête conclut sur la nécessité d’une meilleure information des donateurs sur les diverses solutions (dons, donations et legs à des organismes caritatifs) permettant de faire rimer fiscalité et générosité. « La multiplicité des évolutions fiscales que les contribuables ont connu en 2018 (modification de l’assiette de l’Impôt sur la fortune, hausse temporaire de la CSG sur les retraites, passage au prélèvement à la source), alliée à la récente augmentation du plafond de défiscalisation sur l’IR des dons versés à certains acteurs, appellent une pédagogie claire et régulière quant aux leviers susceptibles d’encourager une générosité que les Français, et en particulier les plus aisés, disent vouloir exprimer dans le contexte actuel de crise sanitaire, économique et sociale » conclut Stéphane Dauge.

(*) enquête réalisée du 5 au 18 mars 2021, auprès de 1 000 personnes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas) et 500 personnes dont le revenu annuel net du foyer est supérieur à 120 000 €.