Générosité : 50 % des Français ont fait des dons en 2022

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L’année 2022 a été marquée par une légère hausse des dons, par rapport aux deux années précédentes, avec une forte générosité des Français pour l’Ukraine. Mais les perspectives 2023 semblent préoccupantes, à la baisse en raison de l’inflation.

Données sur les dons en France

Avec un don moyen de 333 € et 50 % de donateurs, l’année 2022 est satisfaisante, selon le baromètre de la générosité réalisé par Ipsos pour les Apprentis d’Auteuil (1). En effet, le don moyen n’était que de 274 € en 2021. Toutefois il reste inférieur à celui constaté au début de la crise sanitaire (395 €).

La fondation Apprentis d’Auteuil développe en France et à l’international des programmes d’accueil, d’éducation, de formation et d’insertion pour les jeunes. Chaque année, 12 000 jeunes et familles dans le monde bénéficient de ces programmes.

Dons moyens par Français

Selon l’étude, « 55% des Français âgés de 18-34 ans ont donné en 2022, soit une proportion de donateurs qui se rapproche de celle observée chez les seniors (56%). Et la part de donateurs parmi les Français avec des revenus de moins de 15 000 € nets par an augmente pour atteindre 42 %, une proportion élevée compte tenu des contraintes qui pèsent sur leur budget. »

Prévisions pour les dons en 2023 : une baisse prévue du fait de l’inflation

A la question « Avez-vous déjà fait des dons en 2023 ou prévoyez-vous d’en faire ? » 55 % des personnes sondées répondent par l’affirmative (et 80 % pour les hauts revenus).

Mais hausse de l’inflation oblige, ils sont 39 % à estimer verser moins qu’en 2022. Comme le précise l’étude « Les donateurs projetant de donner moins en 2023 qu’en 2022 le justifient avant tout par la baisse de leur pouvoir d’achat (57%) mais également par la crainte de ne pouvoir faire face à l’augmentation des prix (41%) ».

Et ce sont les évènements graves, comme cela l’avait été en 2022 avec la guerre Ukrainienne, qui « motivent » cette générosité : un tiers des Français fait ou fera un don pour aide les victimes du séisme en Turquie. De fait, les autres causes d’intérêt général seront moins aidées.

Santé, recherche médicale et aide aux plus démunis : les principales causes défendues

La santé et la recherche médicale restent en tête des causes pour lesquelles les Français souhaitent donner, devant la défense des animaux et l’aide aux personnes démunies, suivies des situations d’urgence. L’’enfance et l’éducation arrivent en 5ème position, alors que l’avenir des jeunes reste la deuxième préoccupation du panel.

L’avantage fiscal sur les dons : un besoin d’information du public

Seulement 43 % des donateurs (contre 66 % pour les hauts revenus) savent que le plafond de versement ouvrant doit à une réduction d’impôt de 75 % (organismes qui viennent en aide aux personnes en difficulté) s’élève à 1 000 € depuis 2020 (contre 552 € auparavant). Une mesure qui est reconduite pour 2023.

Au-delà de ce montant et pour les autres associations, l’avantage fiscal est de 66 % (dans la limite de 20 % du revenu imposable). Au titre de l’IFI, la réduction d’impôt est de 75 % (avantage plafonné à  50 000 €), de qui correspond à un don de 66 667 €.

Attention ! Cet avantage fiscal ne bénéficie pas aux personnes non imposables !

(1) sondage réalisé auprès de 1 000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française, ainsi que 500 personnes dont le revenu annuel net du foyer est supérieur à 120 000 € (moins de 2% des foyers fiscaux), du 23 février au 14 mars 2023, par internet via le panel d’Ipsos.