Tarifs bancaires : une hausse moyenne de 3 % en 2024

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Selon l’enquête de la CLCV, la hausse moyenne des tarifs sera proche de 3 % à partir de février 2024. Elle montre aussi que le recours aux « packages » n’est pas nécessairement un bon choix, la souscription de produits et services à l’unité étant souvent plus intéressante financièrement.

L’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) a publié début janvier 2024 les résultats de son enquête annuelle sur les tarifs bancaires, applicables au 1er février 2024. L’étude porte sur les tarifs proposés par 112 banques de métropole et d’outre-mer et compare les mêmes tarifs sur un an.

Tarifs bancaires : trois types de consommateurs

L‘enquête distingue trois types de clients bancaires :

  • Le « petit consommateur » utilise un panier limité de services (frais de tenue de compte, carte à débit immédiat…) sur un compte détenu par une seule personne qui y domicilie ses revenus.
  • Le « consommateur moyen » utilise un panier de services sur un compte détenu par deux titulaires (chacun dispose notamment d’une carte bancaire) qui y domicilient leurs revenus.
  • Le « gros consommateur » utilise un panier de services enrichi (Carte Gold, Via Premier, notamment) sur un compte détenu par deux titulaires qui y domicilient leurs revenus.

Des tarifs bancaires en hausse de près de 3 %

Première information marquante : les tarifs sont en hausse à partir de février, autour de 3 %.

Selon l’enquête, sur les 92 établissements de métropole retenus, le coût moyen du panier (identique à celui de 2023) est en augmentation sur les trois profils de consommation de produits et services :

  • de 2,97 % pour le profit « petit consommateur », avec 66,23 € par an,
  • de 3 % pour le profil « consommateur moyen », avec 147,80 € par an,
  • et de 2,52 % pour le profil « gros consommateur », avec 207,65 € par an.

Les opérations en hausse vont porter sur les frais de tenue de compte (+3 %, avec 21,51 €/an), le coût des cartes bancaires (de 1,8 % à 2,5 % selon les banques et selon la carte) ainsi qu’aux modifications apportés aux règles de retraits aux distributeurs automatiques de billets (DAB), à savoir la baisse du nombre gratuit de retraits déplacés (dans le DAB d’une autre banque), et sur la hausse des tarifs des packages.

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Les packages, rarement intéressants pour les « petits consommateurs » de produits et services

Seconde information marquante de l’enquête : le package n’est pas toujours, loin de là, l’offre de produis et services bancaires la plus adaptée.

En effet, le « petit consommateur » n’a intérêt, selon la CLCV, à souscrire à un package seulement dans 5 banques sur 91. Entre une simple souscription à l’unité et la souscription à un package, la différence de prix peut être trois fois plus élevée.

En revanche, le package sera financièrement intéressant pour le « consommateur moyen » dans 62 % des banques et seulement dans 51 % de banques pour le « gros consommateur ».

« Il est donc essentiel de comparer avec la souscription des produits à l’unité, après avoir listé ses besoins. Plus ou moins complets, ces packages peuvent en effet comprendre des services que le consommateur n’utilise pas ou rarement ou inclure des opérations qui sont habituellement gratuites. Leur intérêt dépend donc de l’usage que l’on fait des services proposés par sa banque » précise l’enquête.