L’AMF, dans sa récente lettre de l’Observatoire, présente les frais moyens constatés sur les placements financiers. Et la baisse amorcée il y a quelques années continue sa progression.
FCP, Sicav, ETF : des frais en nette baisse
Sur les fonds d’investissement (Sicav, FCP, ETF), les frais totaux (frais lors de l’achat et gestion annuelle) ont en effet sensiblement diminué sur les dix dernières années, comme le démontre l’étude réalisée par Six Financial Informations.
Selon l’AMF, “Pour les épargnants, le critère des frais n’est pas prioritaire dans le choix d’un placement. Lorsqu’on les interroge, il arrive loin derrière le risque, le rendement ou encore la disponibilité de l’argent investi. Cependant, les investisseurs sont de plus en plus nombreux, en particulier les plus récents, à leur accorder davantage d’importance.”
Mais ces coûts ont un impact non négligeable sur la performance finale. L’ESMA (Autorité européenne des marchés financiers), a ainsi calculé que pour un investissement réalisé en 2019 sur des fonds investis en actions, la performance brute, estimée à 7,9 % par an de 2019 à 2023, a été diminuée en moyenne de 2,1 points de taux par an, soit une performance nette annuelle de 5,8 %.
Actions « en direct » : des coûts très variables selon les établissements
L’étude de l’Autorité des marchés financiers fait également le point, chaque année, sur la tarification des ordres de bourse (à l’achat comme à la vente). Les frais de courtage restent toujours plus élevés dans les banques de réseaux : un ordre de 1 000 € coûte en moyenne 0,67 % (6,7 €), contre 0,45 % pour les courtiers en ligne et 0,13 % chez les « néo-brokers ».
Pour les ordres passés dans le cadre d’un Plan d’épargne en actions (PEA), ils sont moins élevés du simple fait du plafonnement de ces frais depuis 2020.
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« L’AMF rappelle aux investisseurs particuliers que les frais ne peuvent constituer le seul critère de choix d’un intermédiaire pour investir en bourse. La qualité du service, en particulier les conditions d’exécution des ordres transmis, reste essentielle. ».
Par ailleurs, si certaines plateformes affichent une gratuité des opérations, il ressort que d’autres coûts moins apparents peuvent s’appliquer (commissions de change sur les places étrangères). « Par ailleurs, les écarts de cours acheteur/vendeur (spreads) peuvent être plus importants pour certains prestataires que d’autres, dans la mesure où les ordres de leurs clients ne sont pas exécutés selon les mêmes modalités (lieu d’exécution, horaire de transactions, etc.), ce qui doit s’analyser comme un coût supplémentaire pour l’investisseur. », conclut le régulateur.
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