La production : définition
La production correspond à la création de biens (smartphones, ordinateurs, chaussures…) et de services (restauration, sport, téléphonie, loisirs, transports…) destinés à satisfaire les besoins des individus.
Produire, c’est transformer des ressources disponibles en quelque chose d’utile pour la société. Les ressources, qu’on appelle facteurs de production, intègrent le travail humain, les matières premières, les machines et équipements, ainsi que les connaissances techniques nécessaires à la production.
La production ne se limite pas aux entreprises. L’État, les collectivités locales, les associations participent également à cette activité économique essentielle. Chacun le fait à sa manière.
On distingue deux grandes catégories de production : la production marchande et la production non marchande.
La production marchande
La production marchande représente l’ensemble des biens et services créés dans le but d’être vendus sur un marché. Cette forme de production est le moteur de l’économie de marché et concerne principalement les entreprises privées, qu’elles soient petites ou grandes.
Ce type de production doit générer de la rentabilité (dégager un profit), c’est-à-dire que les biens et services sont vendus à un prix qui couvre au minimum les coûts de production, et répond à une demande des consommateurs, capables de les acheter au prix demandé.
Rôle de la production marchande dans l’économie
Cette production joue un rôle essentiel dans l’économie :
- Elle génère des emplois,
- Crée de la richesse qui peut être réinvestie pour développer de nouveaux produits,
- Participe au financement des services publics par le biais des impôts et taxes payés par les entreprises.
Cependant, la logique purement marchande présente des limites. Certains besoins fondamentaux ne peuvent pas être satisfaits de manière rentable pour tous les individus, particulièrement les plus démunis. Par exemple, une entreprise privée aurait du mal à construire des routes dans des zones peu peuplées car elle ne pourrait pas gagner suffisamment d’argent pour couvrir ses coûts.
La production non marchande
La production non marchande désigne l’ensemble des biens et services produits sans recherche de profit et mis à disposition gratuitement ou à un prix très inférieur (au moins 50 %) au coût réel de production. La production non marchande répond à des objectifs d’intérêt général.
Ces biens et services sont produits par les administrations publiques nationales et locales (l’État, les régions, les départements et les communes) mais aussi les associations à but non lucratif, les fondations et une large part de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Prenons l’exemple d’un lycée public. Les heures de cours, les différentes activités scolaires relèvent d’un service éducatif qui est financé par les impôts de tous les contribuables et mis gratuitement à disposition des élèves. Le coût réel de la scolarité, qui inclut les salaires des enseignants et des différents personnels, l’entretien des bâtiments, les équipements informatiques et sportifs, etc., est bien supérieur à ce que chaque famille paye directement.
Il en est de même pour l’hôpital. Lorsque nous bénéficions d’une consultation auprès d’un médecin, le coût réel de ce service dépasse largement le montant du ticket modérateur que nous payons.
La production non marchande répond donc à plusieurs logiques économiques.
Elle corrige les défaillances du marché en fournissant des biens et services que le secteur privé ne pourrait pas offrir de manière rentable, à une large partie de la population. Elle garantit l’égalité d’accès à certains services fondamentaux (santé, sécurité, éducation, logement…). Enfin, elle contribue à renforcer la cohésion sociale en mutualisant sur les territoires le financement de services qui profitent au plus grand nombre.
Dans la réalité, ces deux catégories de production sont souvent complémentaires. Un hôpital public peut faire appel à des entreprises privées pour sa maintenance, sa restauration ou l’achat d’équipements médicaux. D’un autre côté, une entreprise privée peut bénéficier de subventions publiques pour développer ses activités ou former ses salariés.
Cette coopération entre secteur public et privé est caractéristique d’une économie dite mixte : une économie de marché.
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