2012 : une vidéo conférence de Georges Pauget : Système financier entre libéralisation et régulation

la finance pour tous

Retrouvez ici la vidéo et le compte-rendu de nos « Rencontres de Noyon » de 2012, destinées aux élèves de classe préparatoire ECE, sur le thème « Système financier entre libéralisation et réglementation »

Dans le cadre du partenariat IEFP-Académie d’Amiens, nous avons organisé une conférence de Monsieur Pauget sur le thème « Système financier entre libéralisation et réglementation », à l’attention des élèves de classe préparatoire ECE (Economique et Commerciale option Economique) et d’élèves de terminale ES désirant s’orienter vers cette classe préparatoire.

Noyon

 

Dans son exposé : « Système financier entre libéralisation et régulation », Georges Pauget, s’appuyant sur une actualité féconde, s’interroge sur les enjeux actuels du renforcement de la réglementation encadrant le fonctionnement du système financier.

Après avoir rappelé la distinction entre réglementation (ensemble de textes pour mettre en place des règles) et régulation (recherche de l’équilibre dans un système), Georges Pauget a également évoqué l’ambigüité anglo-saxonne, qui utilise le même terme pour les deux concepts.

La régulation elle-même est souvent confondue avec la supervision, cette dernière consistant à contrôler la bonne application des règles édictées par la régulation.

Il a également précisé que le système financier était un concept flou et qu’il n’y avait pas de définition internationale du système financier mais il a cerné le concept par les acteurs qui interviennent dans le système (banques, assurances, entreprises d’investissement, intermédiaires divers, etc.) et par les opérations effectuées.

Puis, il  a articulé son propos autour de quatre axes :

  • La nécessité d’une régulation

  • Les acteurs de la régulation

  • Les outils de la régulation

  • Les difficultés de la régulation

Selon lui, la régulation est nécessaire et trouve sa source dans les déséquilibres du système financier.

Le marché n’est pas efficient, n’arrive pas à s’autoréguler et autorise l’apparition d’oligopoles et de bulles (financières, immobilières, etc.).

De plus, le risque systémique croissant déstabilise l’ensemble du système financier et favorise la contagion des crises à l’ensemble de l’économie, en  impactant  la croissance et l’emploi.

Il est donc nécessaire d’intervenir.

De nombreux acteurs interviennent pour réguler et superviser le système. Ces organismes interviennent à différents niveaux (national, européen, international) On citera, au niveau international le G 20, le FSB (Financial Stability Board ou Conseil de stabilité financière), le  BCBS (Basel Committee on Banking Supervision ou Comité de Bâle), au niveau européen l’EBA (European Banking Authority ou Autorité bancaire européenne), l’ESMA (European Securities and Markets Authority qui est l’Autorité de régulation des marchés financiers), en France la Banque de France, l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), ou l’ACP (Autorité de Contrôle Prudentiel),  etc.

Les organismes mettent en place divers outils.

Jusqu’à maintenant la régulation ne concernait que les acteurs (on parle de politique micro prudentielle) mais ce type d’intervention s’est révélé insuffisant au vu des crises qui ont secoué les sphères économique, bancaire et financière, et qui ont mis en exergue la nécessité d’intervenir à un niveau plus large (on parle alors de politique macro prudentielle).

Mais la régulation est un exercice difficile. En effet, il est nécessaire tout d’abord de prévenir les risques et ensuite de coordonner les actions des différents acteurs et à tous les niveaux.

Prévenir les risques consiste à pouvoir identifier les dysfonctionnements par exemple, l’émergence de bulles, mais aussi à identifier les facteurs de vulnérabilité du système.

Quant à la coordination des actions, elle ne peut se faire que par uneintervention des banquescentrales et par unegouvernance mondiale, mais les divergences d’intérêt  des acteurs multinationaux sont très importantes et complexifient la tâche

Etaient connectés les établissements suivants : Amiens : Lycée Michelis (CPGE ECE) Beauvais : Lycée Jeanne Hachette Compiègne : Lycée Pierre d’Ailly, Lycée Mireille Grenet Méru : Lycée Lavoisier Montataire : lycée André Malraux Noyon : lycée Jean Calvin (CPGE ECE) Senlis : lycée Hugues Capet Soissons : lycée Gérard de Nerval

Une expérience couronnée de succès à renouveler l’année prochaine.

 

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