Bilan boursier 2017

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En 2017, les principales places boursières du monde ont connu une hausse soutenue. Plusieurs arguments peuvent permettre d’expliquer cette hausse.

L’évolution des principaux indices boursiers

L’indice phare de la bourse de Paris, le CAC 40 (qui regroupe les 40 plus grosses capitalisations françaises) est en hausse tendancielle depuis 2013. Après avoir progressé de 4,86 % en 2016, il a crû de 9,26 % en 2017. En considérant les dividendes réinvestis, la progression de l’indice CAC 40 avec dividendes réinvestis (souvent appelé CAC 40 gross return) est logiquement plus élevée : 8,88 % en 2016 et 12,73 % en 2017.

CAC 40

Evolution du CAC 40 et du CAC 40 GR

L’indice boursier CAC 40 indique uniquement l’évolution de la valeur du cours boursier des entreprises qui le composent. Cependant, les actions des entreprises génèrent des dividendes (dont le montant peut varier d’une année à l’autre). Pour estimer le rendement d’un placement en action, il ne faut donc pas se contenter d’observer l’évolution du CAC 40, il est plus pertinent de calculer le rendement du placement en supposant que l’on réinvestit les dividendes à chaque période (plus d’informations sur le CAC 40 GR). Les informations boursières habituelles ne prennent pas en compte le réinvestissement des dividendes.

Dow Jones

Le Dow Jones (sorte d’équivalent new-yorkais du CAC 40) a connu une hausse impressionnante de 24,8 % en 2017.

Cours du Dow Jones

Nasdaq

Le Nasdaq est un autre indice boursier américain, qui présente la particularité d’être composé d’entreprises liées aux activités à fort contenu technologique. Il a lui aussi connu une forte hausse de 29 % en 2017.

Cours du Nasdaq

Nikkei

Le Nikkei est le principal indice boursier du Japon. Lui aussi a connu une forte hausse de 19 % en 2017.

Cours du Nikkei

Pourquoi une telle hausse ?

Les cours boursiers ont été portés par une croissance mondiale dynamique en 2017, avec une hausse du PIB mondial de 3,6 % sur l’année écoulée. De plus, l’amélioration de la conjoncture dans des pays qui avaient connu des difficultés ces dernières années (Espagne, Irlande, Russie, Brésil…) a soutenu les cours boursiers.

Ensuite, les principales banques centrales continuent à mener des politiques monétaires expansionnistes, même si elles sont en train de réduire l’ampleur de leurs programmes de rachat d’actifs. Concrètement, les banques centrales cherchent à diminuer les taux d’intérêt pour favoriser l’investissement et soutenir l’inflation. Ce faisant, les investisseurs se détournent des obligations et s’orientent d’avantage vers les actions, ce qui soutient le cours de celles-ci.

Enfin, la baisse massive d’impôt sur les sociétés réalisée aux Etats-Unis à la fin de l’année 2017 a soutenu la hausse des cours boursiers, principalement à New York. En effet, si les entreprises américaines sont moins taxées, il leur sera possible de verser plus de dividendes dans les années à venir, ce qui incite les investisseurs à orienter leurs placements vers les actions.

Cependant, la hausse des places boursières mondiales semble forte au vu des fondamentaux économiques. C’est pourquoi une baisse brutale n’est pas à exclure, par exemple en cas de hausse soutenue des taux d’intérêt ou d’un ralentissement de la croissance mondiale.