Tarifs bancaires : gel des hausses en 2019

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Conséquence du mouvement des « gilets jaunes », les banques s’engagent à ne pas augmenter les tarifs bancaires pour tous les particuliers en 2019 et à plafonner les frais d’incidents bancaires pour les personnes les plus modestes.

Tarifs bancaires : gel des hausses en 2019En réponse au mouvement des « gilets jaunes », le président de la République a réuni le 11 décembre 2018 à l’Elysée les patrons des grandes banques françaises. Plusieurs engagements ont été pris par les représentants de la profession bancaire, précisés dans un communiqué publié le jour même par la Fédération bancaire française (FBF).

Aucune augmentation des tarifs bancaires en 2019

Toutes les hausses de tarifs pour les clients particuliers sont annulées, même pour les banques qui ont déjà communiqué leurs nouvelles plaquettes tarifaires.

Plafonnement des frais d’incidents de paiement pour la clientèle fragile

Les banques s’engagent à plafonner globalement les frais d’incidents de paiement en faveur des personnes en situation de fragilité financière. Soit près de 3,6 millions de personnes selon une évaluation de la Banque de France.

En septembre 2018, à la suite de l’adoption du plan pauvreté, la profession bancaire s’était engagée à plafonner les frais d’incidents bancaires au seul bénéfice des titulaires de l’offre spécifique adaptée aux personnes en situation de fragilité financière, soit 375 000 personnes seulement.

Le cumul des frais prélevés en cas d’incident de paiement et d’irrégularités de fonctionnement du compte sera limité à un plafond que chaque banque sera libre de déterminer. La profession bancaire ne s’est pas engagée sur un montant chiffré de ce plafonnement. Le gouvernement demanderait un plafonnement de 25 €/mois. Un montant de 20 €/mois avait été évoqué en septembre dernier.

Cette mesure représenterait un gain de 500 à 600 millions de pouvoir d’achat selon une estimation de la Banque de France.

Soutien au financement de l’achat de véhicules plus propres

La profession bancaire s’engage « à proposer une offre de financement à des conditions préférentielles (qui pourraient porter par exemple sur les taux, les frais de dossier… ou les conditions d’assurance pour les véhicules ».

Selon des conditions définies par chaque établissement bancaire, les banques pourraient proposer le préfinancement du montant de la prime de conversion dans l’attente de son versement par l’Etat à l’acheteur d’un véhicule éligible à cette aide.