Des ressources naturelles limitées
Notre planète dispose de ressources naturelles limitées. On distingue deux types de ressources, les ressources renouvelables et non-renouvelables.
Les ressources renouvelables
Les ressources renouvelables se reconstituent naturellement : ce sont les forêts, les eaux douces, la lumière du soleil, les animaux marins et terrestres, par exemple. Cela à condition qu’on les exploite moins vite qu’elles ne se régénèrent.
Si on pratique la surpêche ou on surconsomme de la viande, on ne permet pas aux cycles naturels d’atteindre un équilibre en termes de reproduction, c’est-à-dire de renouvellement des espèces dans de bonnes conditions.
Les ressources non-renouvelables
Les ressources non-renouvelables ont un stock défini : le pétrole, le gaz, le métaux rares. Une fois extraites et utilisées, ces ressources naturelles disparaissent définitivement. Or, notre économie dépend massivement d’elles.
Ces situations, si elles sont mal anticipées, entraînent des conséquences majeures en ce qui concerne le respect de la biodiversité, la durabilité des ressources et le maintien d’un niveau de croissance élevé entre les pays et les différentes régions du monde.
Une planète fatiguée
Au-delà de l’épuisement des ressources, notre planète a une capacité limitée à absorber nos déchets et les diverses formes de pollutions (air, sol, mer). C’est particulièrement visible avec le changement climatique : en brûlant des combustibles fossiles (charbon, pétrole…) pour alimenter la croissance mondiale, nous émettons du CO2 que l’atmosphère ne peut pas facilement absorber. Et, cela a des incidences sur l’équilibre des milieux naturels.
Les scientifiques constatent au travers de leurs études de terrain :
- Une acidification des océans (le plancton marin est touché, les coraux sont fragilisés, des espèces sont menacées) ;
- Une élévation moyenne des températures avec des conséquences majeures : sécheresse, pluie intense, épisode climatique extrême. En 2024, la température du globe a dépassé 1.5° C en plus, par rapport à l’ère pré-industrielle. Selon Copernicus (service de surveillance du climat pour l’Union européenne), le rythme de réchauffement est de 0.2°C par décennie ;
- Une accélération de la dégradation des écosystèmes: fonte des glaciers, extinction de certains animaux, disparition de zones forestières primaires (Amazonie).
Une empreinte écologique très élevée
Les scientifiques ont créé un indicateur pour mesurer si notre mode de vie est soutenable : c’est l’empreinte écologique. Cet outil de mesure permet de savoir combien de ressources naturelles une personne, une population donnée ou un pays utilise pour vivre (eau, alimentation, énergie, logement…) et consommer. Elle se mesure en hectares globaux (HAG) et compare cette consommation aux ressources que la Terre peut renouveler chaque année.
Le résultat est stupéfiant : l’humanité consomme actuellement l’équivalent de 1,7 planète Terre. Autrement dit, nous vivons à crédit sur les générations futures. Si tous les humains vivaient comme un Français moyen, il faudrait 2,9 planètes.
Cette situation s’accentue si on considère les inégalités mondiales en termes de richesse. Les pays riches ont bâti leur croissance sur un modèle d’exploitation intensif des ressources naturelles depuis plusieurs siècles. Aujourd’hui, les pays émergents d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine aspirent à améliorer leur niveau de vie, et donc à suivre ce même modèle alors même que les conditions d’exploitation des ressources ne peuvent plus être les mêmes. Il y a donc une pression mondiale sur les écosystèmes et un risque avéré de déséquilibre sur notre qualité de vie sur Terre.
Croissance soutenable : les solutions
Face à ce constat, des alternatives se développent :
- L’économie circulaire vise à réutiliser, recycler et réparer plutôt que de jeter. Il s’agit de créer des cycles économiques, où les déchets deviennent des ressources potentielles.
- La croissance verte mise sur l’usage des technologies propres : énergies renouvelables, voitures électriques, bâtiments à énergie positive. L’idée est de favoriser une consommation réduite des ressources naturelles.
- La sobriété énergétique se caractérise par une diminution des consommations d’énergie par la mise en place de nouveaux usages collectifs et individuels.
En somme, les limites écologiques de la croissance obligent à repenser notre modèle économique mondial et imaginer des solutions pérennes pour une croissance soutenable. C’est un défi complexe, de grande envergure et inévitable.
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