La moitié des Français touchait plus de 1 940 € net mensuel en 2019
En 2019, la moitié des Français percevait plus de 1 940 € net mensuel et l’autre moitié moins de 1 940 €. Telle est la principale conclusion de l’étude conduite par l’INSEE et publiée sur son site le 15 juin 2021.
La médiane est la valeur qui partage une série en deux parties égales. Il y a autant de personnes au-dessus et en-dessous. Il ne faut pas la confondre avec la moyenne arithmétique qui est la somme des valeurs divisée par le nombre d’individus.
L’INSEE note que le salaire net médian est inférieur de 20 % au salaire moyen, ce qui traduit, selon l’INSEE, « une plus forte concentration des salaires dans le bas de la distribution ».
Dans le seul secteur privé, le salaire moyen mensuel atteignait en effet 3 183 € brut (+ 1,5 % en euros courants en 2019), soit 2 424 € net (+ 2,3 % en 2019). Le salaire net a ainsi augmenté plus fortement que le salaire brut. Sur plus longue période, l’INSEE note que « la hausse de 2019 est deux fois supérieure à l’augmentation moyenne annuelle des vingt années précédentes (+ 0,6 %). »
Les données de salaires publiées par l’INSEE sont, ici, exprimées en « équivalent temps plein » de manière à prendre en compte l’ensemble des salaires perçus, quel que soit le volume de travail effectué.
Les femmes touchent des salaires inférieurs de 16 % en moyenne à ceux des hommes, mais les écarts se réduisent
En 2019, les salaires des femmes étaient en moyenne inférieurs de 16 % à ceux des hommes (hors contrats aidés et de professionnalisation), l’écart s’étant réduit de 0,8 point par rapport à 2018 et de 4,9 points de pourcentage depuis 2008. Les femmes gagnent en moyenne 2 181 €, contre 2 597 € pour les hommes.
Ainsi le salaire net moyen en équivalent temps plein des femmes progresse plus que celui des hommes en 2019 : + 1,9 % en euros constants contre + 0,8 % pour celui des hommes. Comme les années antérieures, cette réduction tient à la hausse de la part des femmes parmi les cadres (36,2 % en 2019, après 35,8 % en 2018).
De plus, le salaire net moyen des femmes cadres a progressé, en euros constants, en 2019 (+ 0,5 % en euros constants), alors que celui des hommes cadres a diminué (- 1,2 %).
Tout écart en pourcentage se mesure par rapport à une référence précise ! En effet, on constate, à partir de ces données, que les hommes gagnent, en moyenne, 19 % de plus que les femmes.
Un simulateur de salaire
L’association pour l’emploi des cadres (APEC) propose sur son site un simulateur permettant d’estimer sa fourchette de salaire pour un poste défini. Après avoir entré des données sur la fonction, la région, l’éventuel budget à gérer, la responsabilité hiérarchique, l’entreprise et son expérience professionnelle ainsi que son niveau de diplôme, l’internaute se voit proposer, sur la base de l’enquête annuelle sur la situation professionnelle et la rémunération des cadres menée par l’Apec, une fourchette haute et basse de salaire et un salaire moyen.
En 2019, le salaire net moyen a évolué plus favorablement pour les employés et les ouvriers
Si l’on s’intéresse aux différentes professions et catégories socioprofessionnelles, on constate que c’est celle des ouvriers et des employés qui enregistre en 2019 la plus forte croissance du salaire net moyen : + 2 % après + 0,3 % en 2018 pour les premiers, et + 1,9 % après + 0,1 % en 2018.
Mais l’INSEE note aussi que celle des professions intermédiaires augmente aussi (+ 1,3 % après – 0,3 % en 2018), alors que pour les cadres, le salaire net moyen a diminué, en euros constants, de 0,7 % après déjà une baisse de 0,2 % en 2018. C’est le niveau de salaires des jeunes cadres entrant sur le marché du travail, « en moyenne beaucoup moins bien rémunérés que les cadres en fin de carrière et partant à la retraite », qui tire à la baisse du salaire moyen net des cadres.
En 2019, l’INSEE note que tous les niveaux de l’échelle salariale ont augmenté en euros constants excepté dans les deux extrémités hautes de la distribution des salaires :
- – 0,1 % pour le 95e décile (salaire mensuel net supérieur à 4 982 €) et
- – 1,8 % pour le 99ème décile (salaire mensuel et supérieur à 9 103 €).
