Dans l’attente du communiqué de presse du ministère des Finances qui devrait être publié la semaine prochaine, voici les prévisions pour les taux applicables au 1er août 2025.
Livret A : une baisse « logique » de la rémunération
Mauvaise nouvelle pour les épargnants : le célèbre Livret A, détenu par plus de 80 % des Français, va subir une nouvelle baisse de son rendement. Dans son sillage, le Livret d’Epargne Durable et Solidaire (LDDS) offrira le même taux, ainsi que pour le Livret Jeunes (sur lequel les banques peuvent accorder un coup de pouce). Et le LEP réservé aux contribuables modestes, passera de 3,5 % à 2,2 %, voire 2,5 % si le ministère décide d’encourager le livret populaire.
Pourquoi cette nouvelle baisse, après celle constatée en février dernier (le taux était alors passé de 3 % à 2,4 %) ? Deux facteurs l’expliquent aisément : l’inflation est en baisse (moins de 1 % sur un an), de même que les taux interbancaires à court terme, les deux éléments du calcul de la rémunération de l’épargne réglementée.
Livrets réglementés : des supports de placement nets de fiscalité
Cette baisse des taux va, sans conteste, avoir un impact sur le rendement annuel d’un Livret A. Pour un encours moyen de 7 077 € (chiffres 2023 de la Banque de France), le manque à gagner s’établit ainsi à 50 € : avec une diminution du taux de 2,4 % à 1,7 %, les intérêts annuels perçus baissent de 170 à 120 euros. Et pour un Livret A au plafond (22 950 €), les intérêts chutent de 550 à 390 € sur un an.
Toutefois, les livrets réglementés sont les seuls supports à ne supporter ni impôts ni prélèvements sociaux. Pour rappel, le taux du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) est égal à 30 % (12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux), sauf à opter pour l’imposition au barème de l’impôt.
Pour comparer le taux du Livret A à celui d’un livret bancaire classique, par exemple, il faut donc intégrer ce taux d’impôt : votre livret fiscalisé devra ainsi afficher un taux brut de 2,5 % (soit 1,75 % nets) pour que son rendement net soit plus intéressant.
D’autres alternatives existent, comme les fonds en euros des contrats d’assurance-vie. Mais l’horizon de placement est plus long et il faut veiller à ce que les frais d’entrée et de gestion ne viennent pas impacter trop sensiblement la performance finale.
La règle de la quinzaine
Les livrets (réglementés ou non) obéissent tous à la « règle de la quinzaine » : les intérêts sont calculés deux fois par mois à savoir pour deux durées de quinze jours, les quinzaines commençant donc le 1er et le 16 de chaque mois. Les dépôts effectués pendant une quinzaine ne portent intérêt qu’à partir de la quinzaine suivante et il faut une quinzaine entière pour avoir des intérêts. Ainsi, pour un dépôt fait entre le 1er et le 15, la date de valeur sera le 16, pour un dépôt fait entre le 16 et la fin du mois, la date de valeur sera le 1er du mois suivant. Les intérêts produits sont capitalisés et inscrits sur le livret une fois par an, à fin décembre.