Le patrimoine financier des ménages, dans son ensemble, poursuit sa hausse
En légère hausse de + 1,7% en 2024, l’encours des placements financiers des ménages atteint 6 356,4 milliards d’euros, principalement en raison de la hausse des achats nets d’actifs, compensant une chute de la valorisation annuelle de près de 18 milliards. Les deux effets se compensant, la structure du patrimoine financier est restée stable en 2024, selon la Banque de France : dépôts bancaires 33 %, l’assurance-vie 32 %, et les actions et assimilés 27 %.
Les flux nets (placements moins retraits) de placements financiers en 2024 sont ainsi stables, voire légèrement positifs par rapport à 2023 (113 milliards d’euros contre 109,5 milliards), dont 55 % sont orientés en assurance-vie (69 milliards), et 18 % vers l’épargne réglementée (20 milliards), 27 milliards étant orientés vers les comptes à terme.
Avec 956 milliards d’euros, l’épargne réglementée a ainsi représentée 15 % du patrimoine financier des ménages en 2024, soit le même chiffre qu’en 2023. Cette épargne reste aussi fortement concentrée autour de trois gros livrets d’épargne réglementée (Livret A, LDDS, LEP) dont les encours continuent de croitre. Hors PEL, l’encours de 733,3 milliards fin 2024 est en hausse de + 7,4 %, après + 16 % en 2023), et la rémunération moyenne est stable à 3,1 %.
“L’autre facette de l’épargne réglementée, c’est l’emploi des fonds collectés. La partie centralisée au Fonds d’épargne est largement mobilisée pour soutenir la politique du logement social et celle de la ville, avec un encours de prêts qui s’élève à 193 milliards fin 2024, en hausse de 7 % sur l’année, soit la plus forte progression depuis plus de dix ans.” François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.
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Épargne : le recul des rendements ne freine pas la progression des principaux livrets
Alors que les trois livrets (A, LDDS et LEP) sont en hausse en 2024 avec un flux nets annuels de près de 50 milliards, le PEL enregistre une forte décollecte en 2024 avec – 12,1%.
On assiste au recul des taux de rémunération depuis 2024 pour les Livrets A et LDDS (3 % jusqu’en janvier 2025, puis 2,4 % le 1er février et 1,7% le 1er aout), les livrets restent toutefois supérieurs à l’inflation qui s’établit à 1 % en juin 2025.
Le taux de rémunération pour le LEP reste supérieur à sa formule de calcul en 2024 (4 % au second semestre 2024) et en 2025 (3,5 % au 1er février 2025 et enfin 2,7 % le 1er aout).
Malgré la baisse du rendement, les Livrets d’épargne réglementée n’ont pas enregistré de rupture brutale de leur collecte, qui demeure à un niveau élevé.
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Encours et collecte du livret A
Par produit, le livret phare des ménages reste le Livret A avec un encours fin 2024 de 432 milliards d’euro et une collecte nette de 15 milliards. Toutefois, la Banque de France note à la fois pour 2024, un ralentissement de la progression des encours (+ 7 % en 2024 contre + 10 % en 2023) et une baisse des ouvertures de nouveaux Livrets, auprès de toutes les catégories socioprofessionnelles, excepté chez les étudiants. Rappelons que 83 % des Français détiennent au moins un Livret A et que l’encours moyen est en 2024 de 7 482 euros.
Encours et collecte du LDDS
Toutefois, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) se développe plus que le Livret A : le nombre de LDDS progresse de + 2,7 % (et + 6 % sur deux ans) pour atteindre 26,3 millions, soit deux fois plus que les Livrets A. L’encours global est aussi en hausse (+7,6 %) avec 160 milliards fin 2024 et une collecte nette de 4,8 milliards. Son encours moyen progresse aussi, pour atteindre 6 086 euros fin 2024 dont 30 % sont supérieurs au plafond de 12 000 euros (63 % des encours). C’est un Livret très concentré également auprès de la population des plus de 65 ans (36 % en nombre et 43 % en encours).
Encours et collecte du LEP
Le Livret d’Epargne Populaire (LEP) poursuit sa progression, de + 14,4 % en encours et de + 8,8 % en nombre de plans. Avec 12 millions de LEP (dont 1 million nouveaux ouverts courant 2024), le taux de détention atteint à présent 22 % de la population majeure. Mieux encore : il progresse parmi les 31 millions de personnes éligibles, puisque 38 % en sont aujourd’hui détentrices, contre 33 % en 2023. Mais la Banque de France souligne que le taux de détention au sein de la population de situation de fragilité financière reste faible, à 7,5 % en 2024, contre 6,7 % en 2023.
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Encours et collecte du PEL
Le Plan d’Epargne Logement (PEL) poursuit, au contraire, sa décrue et « tombe » à 9 millions de plans. Son taux de détention est passé de 24 % des Français en 2016 à 13,3 % en 2024. En encours, la décollecte est importante, avec 226 milliards en 2024 contre 257 milliards un an plus tôt. Toutefois, selon la Banque de France, les nouvelles évolutions et notamment, le rajeunissement du stock de PEL et une certaine reprise depuis 2023, pourraient conduire à redonner au PEL sa vocation première, qui est de financer un bien immobilier à taux avantageux.
