Le salaire moyen est de 2 733 € en France en 2024

la finance pour tous

En 2024, les salariés du secteur privé ont, en moyenne, touché 2 733 euros nets mensuels en Equivalent Temps Plein (EQTP). Grâce à la baisse de l’inflation en 2024, les salaires en euros constants ont augmenté de 0,8 %. Le pouvoir d’achat des salaires s’est donc redressé, selon une étude de l’Insee.

Distribution des salaires en France

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié, le 23 octobre, une étude relative à la distribution des salaires en France. Selon celle-ci, le salaire mensuel moyen en 2025 s’est élevé à 2 733 euros nets de cotisations et contributions sociales.

Salaires en France : l’étude de l’INSEE

L’étude de l’INSEE porte sur l’ensemble des salariés de droit privé, y compris ceux travaillant dans des entreprises publiques. Seuls les agents de la fonction publique en sont donc exclus. Ces données sont collectées par l’Insee à partir des déclarations administratives des employeurs.

Par ailleurs, toutes les données de salaires de cette étude sont exprimées en équivalent temps plein (EQTP). Comme le note l’Insee, un salaire en équivalent temps plein est « un salaire converti à un temps plein pendant toute l’année, quel que soit le volume de travail effectif ». Ce traitement statistique permet de comparer entre eux des salaires générés par des durées de travail différentes.

La moitié des salariés du privé perçoit moins de 2 190 euros net par mois

La moyenne du salaire net mensuel ne renseigne, toutefois, que peu sur la répartition des salaires en France. Pour pallier cela, il est utile de s’intéresser aux différents déciles de cette distribution, par rapport au salaire net médian.

Distribution des Salaires Mensuels Nets en EQTP

La médiane (soit le 5e décile) divise la population statistique en deux parts égales. En 2024, le salaire médian était de 2 190 euros nets. Cela signifie que 50 % des salariés gagnent plus et 50 % gagnent moins. Elle est inférieure à la moyenne (2 733 €). En effet, contrairement à la moyenne, la médiane offre une vision plus représentative de la distribution des salaires, car elle demeure moins sensible aux valeurs extrêmes.

Il est également utile de s’intéresser aux extrêmes de la distribution.

Le 1er décile est de 1 492 euros : cela signifie que 10 % des salariés touchent moins de 1 492 euros nets par mois.

Le 9e décile atteint, quant à lui, 4 334 euros : autrement dit, les 10 % des salariés les mieux lotis gagnent plus de 4 334 euros nets par mois.

À lire aussi sur notre site

Pouvez-vous expliquer à quoi correspond un décile ?Qu’est-ce qu’un décile ? Et quel est l’intérêt de le calculer ? Par Victoria

Hausse du pouvoir d’achat des salaires

Un autre enseignement de l’étude de l’Insee est la hausse du pouvoir d’achat des salaires. Le salaire net moyen a, en effet, augmenté de 0,8 % en euros constants en 2024, après une baisse observée de 1% en 2023. Autrement dit, les salaires ont progressé plus fortement que les prix en 2024 qu’en 2023.

Évolution du salaire net moyen

Cette hausse de pouvoir d’achat des salaires est davantage marquée chez les ouvriers (+1,1 %).

Évolution du salaire net moyen par type d'emploi

La hausse plus forte pour les ouvriers est due probablement à l’indexation sur le Smic qui les protège mieux contre l’inflation. À l’inverse, les Professions Intermédiaires (-0,1% net en euros constants) ne bénéficient pas de cette indexation, et l’effort fait par les entreprises sur les bas salaires a conduit à une stagnation de leur pouvoir d’achat réel.

Écart de salaires entre les hommes et les femmes

En 2024, le salaire des femmes est inférieur de 13 % en moyenne à celui des hommes (en équivalent temps plein). Mais dans les faits, la différence est de 22 % !, puisque les femmes sont plus souvent à temps partiel, et sont également surreprésentées dans des secteurs moins rémunérateurs.

L’écart s’est réduit par rapport à 2017, où ce chiffre était de 16,6 % ! Bien que cette diminution des inégalités soit à féliciter, des écarts notables persistent.

Le plus important est lié aux différences d’emploi. Les femmes sont en effet sous-représentées dans les emplois les mieux rémunérés et sur-représentées dans les emplois du bas de la distribution. L’Insee note qu’à « poste comparable, c’est-à-dire à profession identique exercée au sein d’un même établissement », l’écart de salaires entre les hommes et les femmes est de 4 %. Ce pourcentage demeure inexpliqué et peut renvoyer à de nombreuses causes : différences d’ancienneté, discrimination, etc.

Cette sous-représentation des femmes dans les emplois à haute responsabilité prend le nom de “plafond de verre”. Cette expression renvoie, dans son sens originel, à l’ensemble des barrières, le plus souvent invisibles, empêchant les femmes d’accéder à des postes à responsabilité.

Écart de salaire entre femmes et hommes

À lire aussi sur notre site

Qu’appelle-t-on plafond de verre ?Qu’est-ce que le « plafond de verre » ? Et comment le mesure-t-on ? Par Latifa

Ce 10 novembre à 11h31 les femmes travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année. Le collectif féministe Les glorieuses dénonce qu’à ce rythme de baisse de 0,9 point tous les neuf ans, nous atteindrons l’égalité salariale entre les hommes et les femmes dans 142 ans.