Inflation en France avant et après l’euro

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Depuis l’entrée en vigueur de l’euro, le 1er janvier 2002, une partie du grand public tend à penser que la monnaie commune a nui au pouvoir d’achat. A ce titre, le prix de la baguette de pain est souvent pointé du doigt : on entend ici et là que la baguette coûtait seulement un franc en 2002 alors qu’elle coûterait désormais un euro. Mais est-ce la vérité ? Que nous disent réellement les chiffres ?

L'inflation en France

L’euro a renforcé la stabilité des prix

Si on revient en arrière, on s’aperçoit que la France a connu des périodes durables où l’inflation était très forte et/ou volatile. Ainsi, entre 1973 et 1983, l’inflation était quasi-systématiquement au-dessus des 10 % !

Depuis 1986, l’inflation n’a plus dépassé 4 %. Mieux, on observe une inflation encore plus modérée depuis que l’euro est la monnaie officielle. En effet, l’inflation moyenne annuelle était de 1,7 % entre 1991 et 2001 alors qu’elle est de 1,4 % depuis 2002.

Les prix ont ralenti dans l’alimentation et les produits manufacturés

Ensemble, l’alimentation et les produits manufacturés représentent 43 % de la consommation des ménages en biens et services. Or, ces deux catégories ont connu des ralentissements depuis l’arrivée de l’euro.

En ce qui concerne les produits manufacturés, il s’agit même d’une baisse des prix : en moyenne, ils ont reculé tous les ans de -0,1 % depuis 2002 !

Une inflation plus forte chez certains produits phares explique un ressentiment négatif

Si une partie du grand public associe l’euro à des hausses de prix, c’est parce que certains produits symboliques ont effectivement vu leurs prix augmenter plus que la moyenne. Si on prend l’exemple du faux-filet de bœuf, il a augmenté en moyenne de 2,7 % par an entre 2002 et 2016 alors que l’inflation globale était de 1,4 % en moyenne sur cette même période.

Cette hausse n’a rien à voir avec l’euro ! Selon l’économiste Philippe Chalmin, l’augmentation des prix est liée à la hausse des contraintes pesant sur le secteur : nécessité de renforcer la traçabilité après l’épisode de la « vache folle », obligation pour les abattoirs de mettre en place un système d’épuration des eaux, etc.

En ce qui concerne la baguette, son prix n’a jamais été de 1 franc en 2001. Il était en réalité de 4,3 francs (soit 0,66 €) ! Entre 2002 et 2016, l’inflation moyenne annuelle sur la baguette est de 1,9 %. Or, ce chiffre est inférieur à la hausse moyenne de 2,5 % au cours de la décennie qui a précédé l’euro !

    32 commentaires sur “Inflation en France avant et après l’euro”
    1. bonjour, c’est pas vrai la baguette de pain n’a jamais coûté 4 francs avant l’euros, elle coûtait un franc ! Ceci dit j’ai 77 ans, j’ai donc connu avant et après l’euros et je peux vous dire que l’on s’est bien fait avoir avec l’euros, en 1990 je gagnais comme tourneur, fraiseur 12000 francs soit 1800 euros de maintenant, il y a combien de gens en 2025 qui gagnent encore cette somme 35 ans après, mais le souci est, pour reprendre l’exemple de la baguette à 1 franc, je pouvais acheter 12000 bahurttes alors que maintenant je peux en acheter 1800 et encore en gardant le prix à un euros pour faciliter le calcul et pourquoi nous nous sommes fait avoir , c’est que les salaires ont été convertis en euros et pas le reste, comme par escemple la baguette aurait dû coûter à peine 20 centimes d’euros, et c’est pareil pour tout le reste, ils ont converti le salaire mais pas le reste, alors soit on gardait le salaire de 12000 francs en 12000 euros et on ne changeait pas le pris de l’alimentation ou alors on convertis sait le salaire en euros ce qui a été fait mais on convertissait tout le reste en euros pour garder le même pouvoir d’achat ce qui n’a pas été fait !!! D’où une inflation de 600 ℅ … Car les gens qui n’ont pas connu le franc, ne peuvent pas savoir et on peut leur raconter n’importe quoi mais pas nous ! Quand vous voyez maintenant le kilo de cerises à 15 euros, ce qui fait 100 francs le kilo alors qu’il était à 8 francs en début de saison pour descendre ensuite à 3 francs, vous ne trouvez pas qu’il y a un souci, avec le même salaire de 12000 francs en 1990 et de 1800 euros en 2025 ? Cordialement. Gérard

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