Le Cercle de l’Epargne (*) a publié sa 12e étude sur « Les Français, l’épargne et la retraite ». Réalisée par l’IFOP, cette étude analyse les comportements des ménages français face aux enjeux de l’épargne et de la retraite.
- Du coté des placements, le degré de satisfaction sur les rendements de l’épargne divise les Français, et l’assurance-vie conserve son statut de placement préféré ;
- Du côté des attentes, la retraite reste la première préoccupation des Français de plus de 35 ans ; et ceux-ci sont attachés à la liberté de choix de leur épargne et sont hostiles à une politique publique d’orientation de l’épargne.
La satisfaction des rendements de l’épargne divise les Français
Parmi les 71 % des Français qui épargnent, 50 % sont satisfaits du rendement de leur épargne et 50 % sont insatisfaits !
À noter que près de 30 % n’ont pas du tout d’argent placé en épargne.
Quand on analyse le niveau de satisfaction du rendement de l’épargne, selon les revenus du ménage, cette satisfaction croit avec le revenu, les plus « modestes » étant les plus « insatisfaits ». Ce résultat est lié à l’horizon de placement de l’épargne. Les ménages les plus aisés, qui détiennent davantage de produits d’épargne de long terme, se déclarent plus satisfaits. Le PER est jugé le produit le plus satisfaisant en terme de rendement, et le Livret A, le moins satisfaisant.
Le placement considéré le plus intéressant reste en 2025 l’assurance-vie
Près de 60 % des Français jugent l’assurance-vie le placement le plus intéressant (60 % chez les 35-64 ans).
Viennent ensuite :
- la détention d’un bien immobilier locatif pour 56 % (65 % chez les 25-34 ans et 64 % chez les 50-64 ans)
- le Livret A pour 52 % (59 % chez les 18-24 ans)
- le Plan d’Epargne Retraite pour 48 % (55 % dans la tranche 50-64 ans)
- les actions pour 41 % (51 % chez les 18-24 ans)
- et les cryptomonnaies pour 21 % seulement (36 % chez les 18-24 ans).
La retraite continue de préoccuper les Français
Comme en 2024, les Français restent préoccupés par la retraite. Près des trois-quarts (72 %) des non retraités se disent préoccupés. Alors qu’une majorité de retraités (55 %) juge leur pension suffisante.
Une majorité des non retraités recourt à l’épargne-retraite, de façon d’autant plus forte que le niveau de revenus s’accroit. Plus de 60 % déclarent qu’il faut préparer sa retraite avant 35 ans, et même 39 % pensent qu’elle doit être préparée avant 30 ans.
Autre sujet de préoccupation : la prise en charge de la dépendance, qui est une « priorité sociale » pour 37 % des Français, derrière cependant la priorité que sont les remboursements d’assurance-maladie (pour 45 %).
Choisir librement son épargne est une priorité
L’orientation de l’épargne par les pouvoirs publics (en agissant sur les taux d’imposition des rendements) est jugée « anormale » par une très forte majorité (78 %). Ce rejet est massif, quel que soit le revenu ou le produit d’épargne détenu.
L’étude souligne cependant que plus le revenu est élevé, plus ce rejet diminue. Cette « orientation » est jugée ainsi « normale » pour 30 % des personnes disposant de revenus élevés, contre 17 % de celles disposant de revenus modestes.
Au sujet spécifique du financement de la défense nationale par l’épargne, les Français jugent à 69 % « anormale » une telle orientation de l’épargne en faveur de la défense.
(*) Enquête réalisée sur internet en mars 2025, auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Le Cercle de l’Epargne est un groupe de réflexion dédié à la l’épargne, la retraite et la prévoyance.
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